Cartographie du bigbrotherisme : la France en seconde place
Dans la grande course au flicage citoyen, nous explique Privacy International, les havres de sécurité à coup de télésurveillance et de fichiers inquisiteurs sont, en première place, les USA, la Chine, les pays de l'ex-URSS, la Grande Bretagne, la Thaïlande et la Malaisie. Après de prodigieux efforts, notamment en matière de perméabilité des fichiers nominatifs, de projets de fichages génétiques, d'usage systématique d'empreintes biométriques, de blanc-seing donnés à des personnes ou organisations se prétendant possesseurs d'une propriété intellectuelle, de déploiement de caméras dans les lieux publics, la France vient d'entrer dans le cercle très fermé des pays méritant le titre d'Extensive Surveillance Society. Une « seconde place » qu'elle partage avec trois autres pays de l'Europe physique, le Danemark, la Lituanie et la Bulgarie, ex-aequo avec deux autres nations asiatiques, l'Inde et les Philipines. Notre pays décroche au passage quelques autres tristes records en se classant notamment dans les « pires des pays » en matière d'échange de données, de rétention des communications, d'interventionnisme des forces de l'ordre, de mesures de contrôles aux frontières et de gouvernance. Une version du document au format PDF, bien plus lisible que ce qui est offert sur la page Web du site, est disponible dans les archives de Privacy International. Il existe un pays, un seul, que l'association décore du titre de nation offrant des « mesures adéquates contre tout abus ». Un pays qui fut également le berceau de la civilisation occidentale, malgré un récent passé de tortures, de dictatures sanglantes et d'oublis de la démocratie. Ce pays, c'est la Grèce.