Cartesiam vient de lever 2 M€ pour attaquer le marché US
Pour renforcer sa technologie d'apprentissage machine intégrée sur les équipements en bout de réseau, utilisée notamment en maintenance prédictive, la start-up toulonnaise Cartesiam vient de lever 2 M€. Elle s'implante aussi sur le marché américain en ouvrant une filiale à New York.
A travers son logiciel NanoEdge AI, l'éditeur français Cartesiam embarque des algorithmes d'apprentissage machine dans les microcontrôleurs industriels. Sa technologie permet ainsi d'analyser les données produites en bout de réseau, « at the edge », au sein même des équipements qui les génèrent. L'apprentissage se fait donc de façon autonome à l'intérieur des microcontrôleurs, sans intervention humaine ni connexion au cloud, décrit Cartesiam. Pour accélérer le développement de son logiciel, la société créée à Toulon en 2016 vient de lever 2 millions d'euros auprès d'investisseurs privés, de banques et de Bpifrance. Cet apport viendra aussi soutenir l'ouverture d'une filiale à New York.
Cartesiam a été co-fondée par Michel Rubino, actuel président, Joël Rubino, DG, François de Rochebouet, directeur technique, et Marc Dupaquier qui va prendre la direction de la filiale américaine. Ce dernier est basé à New York depuis 20 ans.
Marc Dupaquier, qui prend la tête de la filiale américaine de Cartesiam, était précédemment general manager Global Business Partners chez IBM, à Somers. (Crédit : Cartesiam)
La technologie mise au point par l'équipe d'ingénierie de Cartesiam - ingénieurs, mathématiciens, data scientists et développeurs - apporte des capacités d'analyse et d'apprentissage autonome à des circuits intégrés qui se bornent au départ à capter et transmettre des données. En évitant de devoir transférer les données pour les analyser, le logiciel NanoEdge AI permet de rester dans un environnement plus sécurisé et de réduire les dépenses d'énergie, met en avant Cartesiam.
Un boîtier de maintenance prédictive en test chez EDF et Veolia
L'éditeur français table sur la croissance du marché des microcontrôleurs en rappelant qu'environ 13 milliards de nouveaux appareils équipés de ces composants sont connectés dans le monde chaque année, notamment outre-Atlantique où la société s'implante maintenant. « Le marché nord-américain de l'IoT, principal consommateur de microcontrôleurs, est un des plus importants au monde en termes de taille et de croissance », indique dans un communiqué Marc Dupaquier, CEO de la filiale new-yorkaise. En Europe, la technologie NanoEdge AI de Cartesiam est déjà exploitée au sein d'équipements installés chez des clients, parmi lesquels EDF, Veolia, l'armée française ou NextDoor/groupe Bouygues.
Un partenariat avec Eolane, fournisseur de solutions connectées pour l'industrie, a notamment débouché sur un boîtier conçu pour des applications de maintenance prédictive, testé chez EDF et Veolia. Ce boîtier, baptisé Bob assistant, reconnaît la signature de vibrations anormales sur les équipements et envoie des alertes à une console de supervision, une plateforme IoT ou le smartphone d'un opérateur, sans avoir à transmettre de données de production dans le cloud.
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Michel Rubino, président de Cartesiam, a co-fondé la société en 2016 avec Joël Rubino, DG, François de Rochebouet, directeur technique, et Marc Dupaquier, désormais CEO de la filiale américaine. (Crédit : Cartesiam)