Captcha, un peu de tourisme chez Turing
L'on sait depuis longtemps que la Chine se dresse devant beaucoup de choses, notamment en matière de sécurité. Hébergement de sites russes en goguette, plateforme de lancement de virus « collecteurs de documents », vente en gros de fortifiants sexuels -les nippons ne sont pas nécessairement toujours responsables-... au détour d'un voyage virtuel, l'on peut même tomber sur ce genre d'officine : une plateforme e-commerce de vente d'utilitaires anti-captcha. Manifestement, les techniques utilisant une « dll humaine », tel que l'avait décrite l'équipe de Trend Micro, n'est utilisable que pour résoudre des cas complexes. Dans la quotidienneté de la vie, les grands polluposteurs préfèrent recourir à des outils plus rapides, plus intégrés, ainsi ce moteur anti-captcha, dont le prix varie en fonction de la difficulté de lecture. L'on remarque tout de même au passage que, malgré leur complexité, les tests visuels de Turing utilisés par eBay et Ticket Master (ceux-là même qui sont facturés les plus chers) affichent des taux de réussite situés entre 50 et 70%. Google, Hotmail et Yahoo sont considérés comme très bien protégés, mais leur captcha « peut être décodé, c'est indiscutable » affirme le vendeur. Rappelons que, mi-2005, une communication effectuée durant les SSTIC, laissait amplement présager le développement de ce genre de « lecteurs OCR » d'un nouveau genre.