Calcul de coûts à l'appui, Atari virtualise dans l'urgence quarante serveurs
Le projet de virtualisation mené par Atari Infogrames Entertainment était guidé par une véritable urgence liée à l'obsolescence du parc et par un besoin de réduire les dépenses. De ce point de vue, un rapide calcul mettra en évidence une baisse substantielle des coûts.
Chez l'éditeur et distributeur de jeux vidéo Atari Infogrames Entertainment, le projet de virtualisation d'une quarantaine de serveurs est né d'une volonté de réduire les coûts d'exploitation et de location-maintenance. Il fallait en effet renouveler une trentaine de serveurs arrivant en fin de vie ou au terme de leur contrat de location. Or, Nicolas Laarman, vice-président Management Information Systems, a calculé qu'une nouvelle location-maintenance de 30 serveurs lui aurait coûté 200 000 euros. Quant à l'achat de ces serveurs, il aurait coûté au moins 300 000 euros. Mais 80 000 euros suffisaient à financer quatre serveurs Dell permettant de virtualiser la quarantaine de serveurs existants. Sans compter la possibilité de monter un vrai PRA (qui sera basé sur trois serveurs de virtualisation externes) et sur la concentration des serveurs de la filiale américaine sur une machine de virtualisation dédiée en France (deux salles informatiques sur quatre ont ainsi pu être libérées). «Nous n'avions ni le temps ni la méthodologie pour tenir nos délais » La virtualisation sous VMware ESX est donc apparue comme la seule solution permettant de réduire les coûts mais aussi de simplifier l'administration et de renforcer la robustesse du SI. Atari s'apprêtait à la mettre en oeuvre seul mais il lui a fallu admettre qu'il ne pourrait y parvenir avant l'expiration des contrats de location des serveurs. « Nous n'avions ni le temps, ni surtout la méthodologie pour tenir nos délais, tout en continuant l'exploitation des autres serveurs », reconnaît le vice-président MIS. D'autant que la migration avait été retardée pour des raisons politiques. En effet, rien ne pouvait être décidé tant que la maison mère française n'avait pas l'entier contrôle sur sa filiale nord-américaine. Ce fut le cas en mai 2008, quand elle a enfin racheté les 48,7 % restants d'Atari Inc. « Nous avions un SI performant mais peu flexible et d'un coût total de possession trop important » La situation était alors devenue critique : les serveurs étaient sous-utilisés, les patchs de sécurité devaient être appliqués un par un, les coûts d'hébergement (en location) étaient élevés et le PRA était trop complexe à mettre en place entièrement. « Nous avions un SI performant mais peu flexible et d'un coût total de possession matériel et logiciel trop important », résume Nicolaas Laarman. Atari a donc sollicité le renfort des Dell Services. Ceux-ci ont fourni les serveurs de virtualisation Dell ESX (avec des entrées/sorties renforcées) et re-validé l'étude d'éligibilité des serveurs à leur virtualisation. Ils ont aussi défini un vrai plan de projet, accompagné sa mise en oeuvre et assuré le transfert de compétence. Résultat : grâce à l'appoint de quatre techniciens Dell venus épauler les quatre informaticiens internes, le projet a été bouclé à temps. Une quarantaine de serveurs (BI, messagerie, téléphonie IP et vidéoconférence, applications, partage de fichiers et d'impression, test et de validation, annuaire, secours) ont été concentrés sur quatre machines physiques. Les données sont stockées sur le SAN. Et pour garantir leur disponibilité, les serveurs virtuels de BI, très consommateurs en CPU, ne cohabitent qu'avec des serveurs de fichiers et d'impression. Prochaine étape : la virtualisation des serveurs Web aux Etats-Unis mais en association avec leur hébergeur Rackspace Hosting.