BT teste le G.fast sur des réseaux FTTdp dans 2 000 foyers
L'opérateur historique anglais BT a prévu trois tests, dans les villes d'Hutington, Gosforth et Swansea, en résidentiel et en zones d'entreprise, pour apprécier l'intérêt de la norme haut débit G.fast sur les réseaux FTTdp. Ensuite, BT pourrait passer à un déploiement plus large, avec du 500 Mbps, les tests actuels se limitant à 330 Mbps.
BT vient d'annoncer le premier de ses tests G.fast, c'est dans la ville d'Hutington. Deux milles foyers vont être raccordés, huit opérateurs pourront leur proposer des abonnements. Le test durera entre 6 et 9 mois. Les prochains essais seront menés à Gosforh, il est imminent puis à Swansea au Pays-de-Galle. L'opérateur a déjà testé le G.fast en laboratoire, dans son centre de l'Adastral Park.
BT est très engagé sur cette technologie et pourrait passer l'an prochain à un déploiement sur une plus grande échelle. Toutefois, il réclame pour cela un appui des pouvoirs publics, du gouvernement en termes d'investissements, et du régulateur, l'Ofcom, qui souhaite que BT se sépare définitivement de sa filiale Openreach, qui gère l'activité desserte réseau chez l'abonné en Grande-Bretagne. Cette séparation a été imposée à BT pour obtenir une neutralité du réseau, Openreach reste quand même filiale, donc BT porte le risque et les investissements. L'Ofcom souhaite renforcer encore cette neutralité et donc la séparation entre les deux sociétés, BT au contraire, ne déploiera le G.fast et toute autre technologie très haut débit que s'il a des garanties supplémentaires.
Une alternative au « tout optique de bout en bout »
L'opérateur anglais est impliqué avec d'autres opérateurs, comme Orange, Telefonica et Telenor et des équipementiers, dans le consortium Celtic Plus Group. Ils recherchent avec le G.fast et le FTTdp une alternative au « tout optique de bout en bout». Le FFTdp permet de « réutiliser un tronçon très court du réseau cuivre existant, la fibre optique arrive à un point technique proche de l'abonné, et la partie terminale est une réutilisation du câblage existant (cuivre ou câble coaxial) » note le cabinet Tactis. Entre les deux, un boitier de conversion assure la communication. Le G.fast évite d'installer la fibre optique sur la partie terminale du réseau, la plus proche de l'abonné, celle qui demande le plus d'investissements et d'efforts de déploiement.
En France, où le réseau cuivre historique est réputé de bonne qualité, le G.fast permettrait d'accélérer le très haut débit. L'Arcep a publié l'an passé une synthèse des échanges entrevus au sin du groupe de travail sur le FTTdp qu'elle a suscité.
En illustration : le déploiement du G.fast par Openreach, filiale de BT