Bruxelles favorable à la pose de plusieurs fibres optiques par immeuble
La Commission européenne a validé vendredi 6 novembre la proposition du régulateur français des télécoms (Arcep) de déployer l'Internet très haut débit via plusieurs fibres optiques lors du câblage interne des immeubles. L'objectif est que l'opérateur qui installe la fibre optique au sein d'un bâtiment, installe des fibres supplémentaires à la demande de ses concurrents, à la condition que ceux-ci participent au financement de cette installation (et que leurs demandes soient raisonnables). Après un avis favorable obtenu auprès de l'Autorité de la concurrence, l'Arcep vient donc de décrocher un soutien de poids avec le feu de vert de la Commission européenne. Le gendarme français des télécoms avait en effet soumis à Bruxelles son cadre pour déployer l'Internet à très haut débit par l'intermédiaire de la pose de plusieurs fibres optiques. Afin d'assurer une situation de concurrence, l'Arcep propose que le premier opérateur à raccorder un immeuble à son réseau de fibre optique prévoit de poser de la fibre pour ses concurrents. Free, le fournisseur d'accès du groupe Iliad, défend aussi ce principe, tandis que France Télécom, l'opérateur historique, privilégie un système de mono-fibre, où le premier arrivé loue sa fibre à un autre opérateur. Dans un communiqué, l'Arcep indique qu'elle soumettra prochainement pour avis ses projets de décision et de recommandation amendés pour avis à la commission consultative des communications électroniques. Après son adoption, la décision sera transmise pour homologation au ministre chargé des communications électroniques, "avant sa publication et son entrée en vigueur d'ici à la fin de l'année". Photo : câblage optique par un technicien d'Orange (D.R)