Bouygues Télécom veut rester indépendant et se donne six mois pour se transformer
La machine à rumeurs a tourné à plein régime ciblant Bouygues Télécom avec Free ou Orange comme prédateurs potentiels. Mais Bloomberg et la presse en seront pour leurs frais, la filiale du groupe Bouygues veut rester seule au prix d'une sévère restructuration.
Deux points à retenir de la réunion ce mercredi d'un Comité central d'entreprise chez Bouygues Télécom : le chiffre des suppressions de postes qui sera de 1516 et les services touchés, ceux des supports : la comptabilité, le marketing et l'informatique. Contrairement à ce que nous écrivions lundi, la distribution dans les boutiques ne sera pas concernée.
Des suppressions de postes qui comprennent un plan de départ volontaire. Il n'est pas encore totalement défini. Suivant son accueil, il sera complété par un plan plus ou moins important de suppressions de postes. Troisième possibilité les reclassements au sein du groupe Bouygues lui-même, là encore les précisions viendront plus tard.
Le back office et pas le front office
Ces suppressions correspondent à un allégement des structures. Pour simplifier, elles s'opèrent dans le back office et pas dans le front office, donc dans les fonctions support commercial au sens large. L'opérateur va considérablement simplifier ses offres, principalement dans le marché grand public mobile, où elles sont près de 800. Derrière, il aura moins besoin de collaborateurs dans le marketing et dans l'informatique. Un raisonnement qu'on a retrouvé chez les dirigeants de Numericable quand ils ont livré quelques rares appréciations sur la reprise de SFR, où ils observaient un trop grand nombre d'offres et d'informaticiens pour les développer.
La partie commerciale front office (les boutiques) ne sera pas touchée mais remaniée et développée. Les informations plus précises se font attendre, mais cette précision officielle contredit les indiscrétions distillées en fin de semaine dernière par des sources non officielles.
Des prix très agressifs dans le fixe
Cette restructuration des offres et des boutiques concerne d'abord la partie mobile. Bouygues Télécom comme il l'avait annoncé à l'automne dernier va également passer à l'offensive dans le fixe avec « des prix très agressifs » selon le communiqué officiel et une nouvelle bbox. L'opérateur sera également présent dans la fibre et va poursuivre son dégroupage.
Ce plan de transformation devra d'abord être négocié avec les partenaires sociaux, ensuite s'engagera la mise en oeuvre. Début 2015, l'opérateur sera prêt avec une nouvelle configuration. A la même date, Numericable-SFR aura également achevé sa restructuration.