Bolloré Télécom repousse le couperet sur ses fréquences Wimax jusqu'en 2017
L'Autorité de régulation des télécoms a décidé de ne pas sanctionner financièrement et de ne pas abroger les licences radios des trois opérateurs Altitude Wireless, SHD (Société du Haut Débit) et Bolloré Télécom bien qu'ils n'aient pas rempli leurs engagements de déploiement du Wimax.
Lors de la remise à plat du dossier par l'Arcep, Bolloré Telecom s'est engagé à réaliser, d'ici 2017, l'ensemble de ses obligations de déploiement. Mais dans le même temps, l'opérateur annonce qu'il restituera automatiquement ses fréquences, au prorata du non-respect éventuel de ses engagements portant, au minimum, sur la totalité d'un département.
L'opérateur poursuivra également sa politique de mise à disposition des fréquences de façon durable et prévisible vis-à-vis des collectivités territoriales qui le demandent. Le groupe Bolloré s'est engagé à conserver le contrôle de Bolloré Telecom à la fin de 2017.
Quant à SHD et Altitude, ils ont pris des engagements soit de procéder à des déploiements à court terme, soit de poursuivre les efforts de mise à disposition des fréquences en direction de collectivités dans le cadre de réseaux d'initiative publique, soit encore de restituer leurs autorisations pour certains départements dépourvus de perspectives concrètes de déploiement privé ou public.
Les licences avaient été attribuées dans la bande de fréquences de 3,4 à 3,6 Ghz à la suite d'un appel à candidatures en 2005. Les engagements de déploiements n'avaient jamais été tenus de manière diverse selon les régions et les opérateurs, pour de multiples raisons.
L'Arcep parle désormais de dernière chance donnée aux projets de boucle locale radio.
Photo : Antennes Wimax placées sur un château d'eau.