BMC UserWorld met l'accent sur l'automatisation de la gestion des serveurs
Lisbonne accueille jusqu'à jeudi 22 mai la conférence utilisateurs de BMC. L'éditeur est venu sans annonce dans son chapeau, mais le redécoupage de son offre à la suite de son acquisition de BladeLogic suffirait pour occuper plusieurs sessions.
PDG de BMC Software, Bob Beauchamp a ouvert le bal mardi matin en rappelant les bons résultats de son groupe, tout juste annoncés, et l'arrivée de BladeLogic et de son patron, Dev Ittycheria, qui devient vice-président senior du nouvel ensemble, avec la responsabilité d'en superviser le développement et la stratégie. BMC n'avait pas deux ans pour écrire l'outil ad hoc BMC pousse depuis cinq ans ses solutions de BSM (Business service management). Le BSM vise aligner les services informatiques avec les métiers de l'entreprise. Avec l'arrivée de BladeLogic, BMC a gagné une suite d'outils d'automatisation de la gestion des serveurs, qui complète les outils pour les réseaux (via le rachat d'Emprisa) ou pour les postes clients (via le rachat de Marimba)de l'éditeur. L'objectif avec BladeLogic est de superviser et d'automatiser la gestion de milliers de serveurs physiques ou virtuels. « La virtualisation est typiquement un domaine qui a évolué très vite, nous ne pouvions nous permettre d'attendre deux ans, le temps d'écrire un outil nous-mêmes, insiste Peter Armstrong, évangéliste de BMC. Trois sphères articulées autour de la CMDB d'Atrium BMC articule son offre en trois sphères : le « service support », via Remedy pour le support aux utilisateurs, le « service assurance », qui repose sur Patrol pour la supervision technique et l'analyse prédictive héritée de Proactivenet, et le « service automation », comprenant donc la suite d'automatisation de gestion des serveurs, des postes de travail et des réseaux. Les trois sphères sont soudées entre elles par l'offre Atrium, une série de technologies communes aux trois, dont la base de données ... Photo : Lisbonne et ses tramways, où se déroule jusqu'au jeudi 22 mai, BMC userworld 2008 ... des configurations CMDB (Configuration Management DataBase), qui est le référentiel des actifs informatiques et de leurs interrelations, et un outil de workflow. Des gains importants de productivité Dev Ittycheria a livré quelques exemples de gains réalisés grâce aux outils d'automatisation. France Telecom mettrait ainsi trois jours au lieu de quatre semaines auparavant afin de mettre à jour ses applications d'infrastructure sur 5000 serveurs. Chez le voyagiste Expedia, le déploiement d'une application type qui nécessitait 15 personnes sur 12 heures, ne demanderait plus que 2 personnes sur 3 heures. Chez Capgemini, un administrateur supervise 166 serveurs contre 22 auparavant. Chez Telecom Italia, le temps de diagnostic d'un incident serait passé de 2 jours à 90 minutes, et le coût par incident de 435 à 295 €. Prendre en charge le code dans un processus qualité Une autre statistique attire l'attention chez Telecom Italia : le taux de succès lors du déploiement d'une application aurait grimpé de 38% à 94%. Dans son porte-feuille, BladeLogic dispose en effet d'un outil qui prend en amont le code d'une application et l'accompagne au travers du processus d'assurance qualité jusqu'au déploiement, afin d'éviter les erreurs, de configuration notamment. Cette échappée, depuis l'opérationnel vers les études et le développement, est un des chevaux de bataille de Peter Armstrong, qui s'avoue désolé que ce ne soit pas davantage la règle. Prendre en compte les conditions de déploiement le plus en amont possible devrait en effet garantir une meilleure adéquation des besoins. « Mais je suppose que le marché n'est pas encore assez mûr pour ça », soupire-t-il.