BlackBerry : énième plan de licenciement, nouvelles rumeurs de rachats
Microsoft, pour 7 milliards de dollars, Lenovo, Samsung, Xiaomi : les noms de possibles acheteurs se bousculent pour BlackBerry. Le constructeur canadien vient d'engager un nouveau plan de restructuration.
Au mois d'août dernier, BlackBerry annonçait ce qui devait être son dernier plan de licenciement. La phase de redressement allait suivre. Mais à l'aube du dernier week-end, le constructeur a parlé de nouveaux départs de salariés, sans en préciser le nombre. Le canadien emploie 6 225 personnes dans le monde. BlackBerry a pourtant expliqué au mois de mars qu'il achevait sa transition vers une structure organisationnelle différente de manière à construire un groupe à plus forte marge. Dans cette optique, il a multiplié les lancements et les initiatives.
Pour la partie smartphones, BlackBerry a procédé au lancement de quatre nouveaux smartphones : le classique, le Passeport, le Z3 et le Porsche Design P'9983. Mais la part de marché pour son OS décline, à 0,3 % du marché mondial au cours du premier trimestre de cette année, selon IDC. La société cherche donc à se développer en dehors des terminaux et sur le marché des entreprises. BlackBerry a ainsi lancé, BES12, nouvelle version de son système de gestion de la mobilité d'entreprise. Il est conçu pour être multi-plateforme, une rupture pour le constructeur dont les terminaux fonctionnaient uniquement avec son propre OS. BlackBerry met aussi un pied dans l'Internet des objets avec sa propre plate-forme. Il cible d'abord les industries de l'automobile.
Accords avec Samsung
Le secteur de la sécurité est un axe important. BlackBerry a mis au point des accords avec Samsung pour intégrer BES12 avec les smartphones et les tablettes Galaxy disposant de Knox, le système de conteneurisation du coréen. BlackBerry a récemment acquis Secusmart, un fournisseur de système de cryptage de la voix et des données, il compte aussi une technologie anti-écoute pour les organismes gouvernementaux, les entreprises et les fournisseurs de services de télécommunications. La société Movirtu, un fournisseur de technologies d'identité virtuelle pour les opérateurs mobiles, est également tombée dans son escarcelle.
La société a déclaré vouloir se développer davantage dans les logiciels, en particulier par les licences. Elle veut continuer à croître dans le monde entier, investir, attirer de nouveaux talents autour du logiciel, du monde de l'entreprise, de la sécurité et de l'Internet des objets. Les actionnaires suivront-ils cette direction impulsée par John Chen, CEO depuis janvier 2014, ou bien cèderont-ils aux sirènes des prétendants au rachat ? En janvier 2014, John Chen se donnait six trimestres pour redresser l'entreprise, l'échéance est proche.
En illustration : constructeur canadien, et fier de l'être, BlackBerry est l'objet de fortes convoitises