Bimbos, esbroufe et sécurité
La chose est assez rare pour mériter d'être mentionnée : la SEC américaine suspend les transactions boursières de CyberKey, vendeur de mécanismes de certification/authentification. Le gendarme de la bourse américaine considère comme imprécises les affirmations de cette entreprise concernant ses contrats passés avec l'Administration Fédérale et le volume d'affaires découlant de ces contrats. Le communiqué de la SEC est disponible sur Cryptome, l'humble réaction de soumission de la part de CyberKey est diffusée sur MarketWire. Un léger souffle marketing améliore souvent les ventes, mais trop de vent peut attirer les foudres des institutions. Surtout en matière de sécurité, surtout après l'affaire Enron.
Mais lorsque l'on ne possède ni talent, ni merveille technologique, ni prétendu contrat d'Etat, comment attirer le chaland qui déambule dans les allées d'un salon spécialisé ? Mais avec d'accortes hôtesses, bien entendu, hôtesses dont le tour de poitrine est inversement proportionnel au degré d'innovation du produit à vanter. C'est du moins le constat que tire Al Shimel au sortir de la dernière RSA Conference : plus les « booth babes » sont blondes et court-vêtues, moins l'intérêt du stand mérite que l'on s'y arrête. Ceux qui croyaient encore que le monde de la sécurité était préservé par une certaine obligation de compétence technique et de sérieux doivent se rendre à l'évidence : même le « forensic analysis » se vendra un jour comme des boîtes d'antivirus, du potage en boîte ou des automobiles décapotables. *
*NdC Note du Correcteur (la correctrice est en vacances) : Ne serait-ce pas l'occasion pour entamer une collection de calendriers « wet T-Shirt » arborant les logos des principaux éditeurs du monde périmétrique ? Je prends une option sur « 2007 : Samantha contre les MâleWares ». Faire suivre au journal qui transmettra.