B3G, tenté par une offre mobile
En trois ans, B3G est devenu la référence de l'IP Centrex Français. Ses détracteurs se gaussent sur ses réalisations réelles. Patrice Giami, fondateur et PDG de B3G, nous répond.
R&T : Pouvez-vous nous repréciser votre positionnement ? Patrice Giami : B3G est un opérateur de services présent sur trois marchés majeurs. Nous sommes tout d'abord positionné sur le trading de minutes en gros. Historiquement, nous fournissons des passerelles GSM de type « hérissons » et avons évolué vers l'acheminement d'appels à l'international. Nous comptons comme clients Neuf Cegetel, Colt ou Télé 2. Cette activité pèse 42 millions d'euros de chiffres d'affaires. Ensuite, nous fournissons des services de VoIP à des opérateurs, en marque blanche. Nous sommes alors capables de proposer une plateforme complète, clé en main, à un fournisseur de services. C'est ainsi que XS4All aux Pays-Bas, la filiale Internet de l'opérateur historique local, nous utilise à 100% pour ses services de ToIP. Nous fournissons à d'autres opérateurs des briques de solutions. Nous affichons Hub Télécom, T-On Line France ou Skype comme références. Pour finir, nous développons l'activité ToIP « entreprises ». Nous travaillons avec des distributeurs et des intégrateurs. En janvier, nous avons ainsi remporté avec IBM global services un appel d'offres pour Intermarché. IBM intègre notre plateforme IP Centrex. Au total, sur 24 mois, le potentiel est de 11 000 points de vente et de 3 500 postes IP. Nous allons permettre à Intermarché de réaliser environ 25% d'économies sur leurs communications téléphoniques. Nous avons aussi gagné quelques sites de Sodexho via notre filiale Pacwan. Nous sommes aussi très actifs sur le marché des PME. Nous travaillons avec près de 150 distributeurs actifs. Nous comptabilisons plus de 500 clients déployés en VoIP sur plus de 600 sites avec notre offre B-Direct de raccordement de PABX/IPBX,. L'IP Centrex pur représente 1200 sites, soit près de 16 000 postes ! Nous avons ainsi gagné Ungaro, Manfield, Century 21, Avenir Finance ou l'Urssaf de Villeneuve d'Ascq. Voilà de quoi faire taire nos détracteurs ! R&T : Certains intégrateurs comme Axians ont pris le parti de ne pas proposer de Centrex et de se tourner vers des solutions de type IPBX managé et hosté. Qu'en pensez-vous ? P.G. : Et d'autres, comme Nextiraone et Amec Spie s'appuient sur notre plateforme IP Centrex ! Le choix d'une solution IPBX peut être plus ou moins pertinent selon les cas clients. D'une manière générale, ils offrent plus d'options techniques et de fonctionnalités que l'IP Centrex et sont plus adaptés aux gros sites au-delà de 500 postes... mais dans la plupart des cas, 95% de ses fonctionnalités ne servent à rien ! R&T : Que faites vous avec Netopia ? Vous avez laissé tombé Cisco ? P.G. : Non, nous utilisons toujours Cisco mais Netopia est mieux placé sur les routeurs pour les TPE et PME, en dessous de 200 postes. Leurs solutions adsl et ethernet sont plus flexibles et moins coûteuses. Leurs produits permettent des développements spécifiques et des solutions sur mesures. Leur seul point faible est qu'ils n'ont pas de routeur sdsl. Ils développent des solutions vdsl, mais nous n'avons pas encore de services vdsl ! Sur les postes IP, nous utilisons du matériel Cisco, Thomson, LG, Doro, Swissvoice, Polycom, etc ... R&T : Evoluez-vous vers des services à valeur ajoutée comme la VoWifi ? P.G. : La VoWifi n'est pas encore assez mature pour le marché des entreprises. La qualité n'est pas au rendez-vous. D'une manière générale, nous ne souhaitons pas aller trop rapidement et trop loin sur les couches à valeur ajoutée. Nous savons nous entourer de partenaires aux compétences pointues qui conçoivent des offres complètes. Parfois, nous les intégrons à nos offres, comme la solution pour les centres d'appels bâtie sur une plateforme Cosmocom et intégrée par Diabolocom. Non, le vrai challenge pour nous est de proposer rapidement une offre complète de convergence fixe mobile. Nous y travaillons d'arrache pied...