Avec son Opa sur Jazztel, Orange veut devenir n°2 sur le fixe et n°3 sur le mobile en Espagne
La recomposition du marché espagnol des télécoms s'anime. Il y a six mois Vodafone rachetait la câblo-opérateur Ono, cette fois Orange tente une Opa sur Jazztel.

Orange cherche à s'implanter davantage sur le marché espagnol, son deuxième marché à l'international. Il a tenté de s'offrir Jaigo, le n°4 de la téléphonie, filiale de TeliaSonera. L'opérateur espagnol Jazztel a également projeté de s'offrir Jaigo, mais lui-même pouvant jouer le rôle de cible. Le directeur d'Orage Espagne avait même déclaré début septembre que Jaigo ou Jazztel seraient des cibles pour Orange, s'ils étaient mis en vente.
Le « si » n'est plus de mise, puisqu'Orange en accord avec la direction de Jazztel lance une Opa sur l'espagnol. Le président de Jazztel, Leopoldo Fernandez Pujals a facilité l'issue du dossier en apportant ses 14,5% du capital à l'offre. L'Opa doit maintenant recueillir l'assentiment de plus de 50% du capital. Orange propose 13 euros par action, ce qui valorise l'opérateur espagnol à 3,4 milliards d'euros. Orange promet déjà 1,3 milliard de synergies.
Jazztel est avant tout un opérateur de fixe et pour la partie mobile fonctionne en Mvno avec Orange Espagne. En cas de rachat, Orange se retrouverait dans la position du n°2 sur le fixe et de n°3 sur le mobile.
1,3 milliard d'euros de synergies possibles
Orange se montre très confiant. Dans l'immédiat sur le financement, puisque des obligations hybrides et une augmentation de capital pouvant atteindre les 2 milliards d'euros seront engagées. Les Autorités de la concurrence ne paraissent pas insurmontables. Pour le développement, Orange annonce déjà 1,3 milliard d'euros de synergies possibles et Stéphane Richard explique tranquillement que c'est le bon ment pour renforcer notre poids sur cette économie qui est en convalescence ».
Orange se trouverait face à Vodafone et surtout Telefonica, trois grands opérateurs, l'un d'eux pourrait mettre la main sur Jaigo, le dernier grand dossier en suspens dans les télécoms espagnoles. Orange aura d'autant plus de mal que ses ressources financières vont peut-être le limiter et que ses deux rivaux redoubleront d'efforts pour lui barrer la route, Vodafone et Telefonica ne peuvent s'implanter en France, en tout cas de manière capitalistique. Telefonica a simplement un accord avec Bouygues Télécom Entreprises et Vodafone a quitté le capital de SFR en avril 2011, les deux opérateurs restant partenaires au plan mondial. .