AT&T veut virtualiser 75% de son réseau d'ici 2020 avec son programme Domain 2.0
Le CTO d'AT&T, John Stephens, s'exprimait cette semaine lors d'une conférence investisseurs. Avec un axe fort : la virtualisation du réseau de l'opérateur va rejaillir favorablement sur ses investissements.
Il y a un an, l'opérateur américain AT&T dévoilait son plan Domain 2.0 (également nommé : Cloud Net-work User-Defined) destiné à virtualiser son réseau. Un plan décliné avec du SDN et du NFV dans le but de se développer plus rapidement, donc d'obtenir une meilleure mise sur le marché avec une architecture en cloud computing. Au mois de février, AT&T annonçait ses premiers partenaires technologiques pour ce projet : Ericsson, Tail-F et Metaswitch Network. La société Affirmed Network de son côté devait s'occuper du coeur de réseau évolué. Ericsson étant particulièrement axé sur les services d'intégration et de transformation.
En fait, l'opérateur s'est entouré en l'espace d'un an d'une dizaine de fournisseurs pour ce projet. Pratiquement tous les grands constructeurs sont à ses côtés. Au mois d'avril, Amdocs et Juniper rejoignaient le projet, en juillet c'était au tour d'Alcatel-Lucent et de Fujitsu. Ce mois-ci, AT&T annonce l'arrivée de Cisco, Ciena et Brocade. En juillet, il s'est également adjoint les services d'IBM pour une expérience de « proof of concept » impliquant également la société Applied communications sciences, expérience permettant un provisioning accéléré.
Le SDN rejaillit sur le capex
L'aspect financier du projet a été mis en relief par John Stephens, selon lui, les dépenses d'investissements passeraient de 21 milliards de dollars en 2014 à 18 en 2015. Le réseau de prochaine génération permettra de moins dépendre d'un matériel spécialisé et passera par des déploiements en open source et du logiciel réutilisable. En clair, le dépenses réseau vont diminuer, les capacités d'investissement seront meilleures et le nouveau réseau permettra d'être plus réactif.
AT&T a conscience de réaliser une première mondiale, le SDN étant vu comme une perspective plutôt que comme une réalité, c'est le plus grand opérateur à s'engager aussi massivement. L'un de ses vice-présidents, John Donovan, a expliqué que certaines fonctions du réseau ont commencé à être virtuali-sées : les noms de domaines, l'analyse réseau, la plate-forme données intelligente, la virtualisation des routeurs edge.
AT&T travaille également avec des organismes de normalisation : OpenSatck, ON.Lab, OpenDaylight et OPNFV. AT&T investit depuis 2013 la bagatelle d'un milliard de dollars par an, sur cinq ans, dans le con-sortium ON.Lab. L'opérateur se félicite de l'investissement équivalent d'Intel, autre partenaire de choix dans son projet Domain 2.0.