AT&T vend ses services et ses applications managés à IBM
AT&T et IBM expliquent vouloir d'élargir leur relation à long terme, AT&T cédant son activité d'hébergement à IBM. Une activité difficile à maintenir pour les opérateurs télécoms.
Après la conclusion de l'accord, IBM fournira les applications et les services gérés, actuellement fournis par AT&T, les offres seront alors "alignées" avec son propre portefeuille de services de cloud computing. En plus, IBM va récupérer l'équipement et l'espace d'accès dans les centres de données d'AT&T.
Cependant, AT&T ne quitte pas tout à fait l'activité d'hébergement et de services. L'opérateur va continuer de fournir des services de mise en réseau, y compris la sécurité, la mise en réseau par le cloud et la mobilité, services qu'il offre déjà. En outre, les deux sociétés vont travailler en étroite collaboration pour innover et offrir une gamme complète de solutions intégrées aux clients. AT&T a également continué à développer ses capacités de services gérés. Profitant de sa présence croissante dans le SDN et le NFV, il a ajouté en octobre une nouvelle fonction permettant à ses clients entreprise d'ajouter des fonctionnalités de réseau selon leurs besoins.
Des résultats contrastés
Les managed services continuent d'être une grande partie de l'activité et de la croissance des services aux entreprises pour AT&T. Au cours du troisième trimestre, il a remarqué que ses revenus dans le fixe comprenaient de l'Ethernet hébergé, du cloud, du VPN, et des services de sécurité qui ont augmenté de 12,6 % par rapport à la même période de l'exercice précédent à 2,76 milliards de dollars. Ces résultats ont contribué pour AT & T à compenser une baisse de 8,7 % des recettes des services voix / données à 4,5 milliards de dollars.
L'accord a aussi quelques grandes implications pour IBM et les marchés de l'hébergement où il a une présence importante. IBM a indiqué que son chiffre d'affaires mondial de services technologiques a plongé de 10 % d'une année sur l'autre à 7,9 milliards de dollars. De même, son chiffre d'affaires mondial des services d'affaires a chuté de 13 % à 4,2 milliards de dollars.
John Dinsdale, analyste et directeur général de Synergy Research, explique que, tandis que les annonces faites par AT&T et IBM manquent de détails précis, elles montrent quand même où se situent les défis pour les opérateurs télécoms, dans l'élaboration d'un cloud réussie et une stratégie d'accueil des services. Difficile quand ce n'est pas votre coeur de métier.
En photo : un accord qui masque un abandon par AT&T et les difficultés sur ce secteur de l'hébergement pour les opérateurs en général