Arista a lancé sa plateforme logicielle EOS CloudVision
Arista qui se veut le pionnier du SDN pousse son avantage avec une plateforme d'intégration des contrôleurs SDN de ses partenaires. Elle implique Dell, F5, HP, Infinera, Microsoft, Palo Alto, Rackspace, Supermicro et VMware.
L'expression «logiciel défini en réseau » (SDN) prend certainement différentes significations selon les personnes. Pour les géants du Web, le SDN signifie avoir la capacité de créer des logiciels de réseau personnalisés pour activer des fonctions qui sont uniques pour leur organisation. Cela nécessite des ingénieurs logiciels dédiés et une équipe de gestion de réseau assez grande pour exécuter et soutenir des réseaux personnalisés. Il y a une trentaine d'entreprises qui ont les ressources, la taille et la capacité à progresser pour que ce modèle de SDN puisse faire sens.
Pour les entreprises en dessous de ce niveau, les fournisseurs de services et les entreprises, le SDN signifie la promesse d'une progression automatisée dans le cloud, mais aussi un niveau élevé de complexité, parfois plus de complexité que sur le réseau d'origine. Une bonne règle de base pour de telles initiatives, c'est que les solutions ne devraient jamais être plus compliquées que le problème qu'elles sont destinées à résoudre. Ceci est une raison pour laquelle les déploiements SDN ont été lents malgré le fait que presque toutes les organisations dont je parle aujourd'hui sont intéressées par la technologie. Pour que le SDN devienne omniprésent, il doit devenir plus facile à déployer.
Les avantages d'EOS CloudVision
Dans cette optique, Arista Networks a dévoilé cette semaine sa plate-forme logicielle EOS CloudVision, qui permet aux entreprises d'automatiser leur niveau de cloud. Le contrôleur de CloudVision est un produit purement logiciel basé sur EOS qui fait abstraction des fonctions de gestion des commutateurs. L'abstraction du réseau physique se fait à travers la collecte d'informations détaillées sur la configuration des éléments de réseau qui sont stockés dans une base de données centralisée. La capacité de «voir» et de gérer l'ensemble du réseau à la place des éléments individuels se retrouve dans les éléments suivants :
- Une représentation centralisée de l'état du réseau. Cela peut créer un point unique d'intégration de partenaires tels que VMware, Microsoft, HP, Dell, Red Hat, et le contrôleur de cloud OpenStack.
- Le soutien de contrôleurs agnostiques pour l'orchestration des charges de travail virtuelles via des API ouvertes, comme OVSDB, JSON et des plugins OpenStack.
- Un provisioning Zero Touch et une gestion de la configuration grâce à l'automatisation du flux de travail clé en main. Les équipes d'exploitation de réseau peuvent automatiser les mises à niveau sur l'ensemble du réseau ainsi que les changements de configuration.
- CloudVision capture des instantanés au cours du processus de contrôle des changements, ce qui rend plus facile les restaurations.
- L'analyse de réseau effectuée à travers la diffusion des données de réseau en temps réel. Les réseaux traditionnels utilisent des techniques comme l'interrogation périodique de l'appareil pour la télémétrie. C'était suffisant lorsque les réseaux étaient statiques, c'est beaucoup trop lent pour la nature dynamique des environnements de cloud computing.
- Un des plus grands défis pour le SDN est que les réseaux de recouvrement et les sous-couches sont généralement gérés de manière indépendante. CloudVision offre une visibilité à la fois à travers le réseau physique et virtuel, éliminant efficacement la "tache aveugle" créée par une superposition virtuelle.
Le SDN est encore limité
Les entreprises et les fournisseurs de services veulent un réseau plus rapide, plus ouvert et plus agile, c'est la promesse même du SDN. Cependant, en dehors d'une poignée de sociétés, le chemin vers un réseau défini par le logiciel est beaucoup trop complexe et difficile, ce qui rend le déploiement d'un réseau SDN trop risqué. CloudVision a pour ambition d'apporter un SDN clé en main grâce à l'utilisation d'une approche ouverte. Maintenant, les organisations de toutes tailles peuvent profiter des avantages de l'automatisation sans avoir à embaucher des centaines d'ingénieurs de réseau.
En illustration : la proposition SDN d'Arista