Après Marseille, le cloud d'Oracle prend ses quartiers à la Courneuve
Après Marseille, Oracle ouvre sa deuxième installation dédiée au cloud en région parisienne. Hébergées chez Interxion, les infrastructures accueilleront plusieurs services du fournisseur dont OCI ou du PRA en local. La firme regarde aussi avec attention le développement des clouds de confiance.
« Il s'agit de la 38ème région dans le monde et la 11ème depuis le mois novembre », glisse en préambule Régis Louis, vice-président de la stratégie cloud chez Oracle France pour évoquer l'ouverture de la deuxième région dans l'hexagone. Après Marseille (inauguré officiellement en novembre 2021), c'est au tour de la zone parisienne - à la Courneuve - de voir le jour. Comme dans le Sud, le fournisseur s'appuie sur son partenaire de colocation Interxion. Rien n'a été dit sur la surface réservée, ni sur l'investissement consenti. Oracle rappelle simplement son exigence en matière d'alimentation par 100% d'énergies renouvelables (décarbonées est le terme plus adéquat pour cette deuxième région).
Pourquoi cette création ? « La France est la deuxième base installée en Europe », rappelle François Bodin, en charge du cloud France chez Oracle Technologies. Avant d'ajouter que la tendance est aussi d'amener le cloud au plus proche des clients pour des questions de performances et réglementaires. En ce qui concerne justement les clients, en se rapprochant de la capitale, Oracle souhaite attirer les grands comptes (finances, assurances, industries automobiles,...) ainsi que le secteur public. A ce titre, le fournisseur souhaite être labellisé cloud de confiance tout comme les partenariats passés entre Orange, Capgemini et Microsoft ou Google et Thales. Il est donc en quête d'un partenaire français pour adresser ce secteur.
Un portefeuille de services à étoffer rapidement
Que retrouve-t-on dans cette région ? « Dans un premier temps, plusieurs services d'Oracle Cloud Infrastructure (OCI) seront disponibles comme la database autonomous, Exadata X8M, les plateformes d'intégration, le moteur Container Engine for Kubernetes. Puis une seconde vague, prévue dans les 90 jours verra d'autres services arriver comme par exemple la plateforme datascience », précise Régis Louis. Sur ce dernier point, il a assuré, « les données traitées pour les modèles et les algorithmes restent en France, tout comme les métadonnées à l'exception de celles liées à la gestion globale des administrateurs ».
Toujours en matière de service, Oracle France devrait proposer du disaster recovery as a service sur la région parisienne. Par ailleurs un effort particulier a été mené sur les environnements VMware. « Nous avons travaillé pour intégrer nativement des services VMware au sein d'OCI », assure Régis Louis. L'objectif est de faciliter la migration de certaines applications dans le cloud pour les entreprises disposant d'un important parc VMware. Il entend se différencier des concurrents comme Google Cloud qui a élaboré une offre avec le spécialiste de la virtualisation, GCVE (Google Cloud VMware Engine), « il s'agit plus de hosting que du natif », observe-t-il. Enfin dernier point, Oracle a noué un partenariat avec Microsoft pour faciliter l'interopérabilité entre OCI et Azure à travers des interconnexions physiques (Fastconnect). « Cet accord est valable dans 11 régions dans le monde, mais ne l'est pas pour l'instant en France », indique Régis Louis.
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Oracle a lancé sa deuxième région cloud en France à la Courneuve, près de Paris. L'occasion pour Régis Louis, vice-président de la stratégie cloud (complètement à droite), Stéphanie Achard, directrice des comptes stratégiques (au centre) et François Bodin, en charge du cloud France chez Oracle Technologies (à gauche) de parler de cette ouverture. (Crédit Photo: JC)