Apple anti Dadvsi
On croyait pourtant avoir tout fait pour plaire aux grands éditeurs, multiplié les courbettes faces aux diffuseurs de musique, accordé toutes les concessions imaginables aux vendeurs de mécanismes de protection et de suppression effective du « droit à la copie privée». Mais non, y'a encore des râleur. Apple notamment qui, si l'on en croit ce papier de Ars Technica, estime que les dispositions de la Dadvsi constituent un véritable « piratage commandité par l'Etat » ( state-sponsored piracy). L'on attend avec impatience, conjointement aux plaintes des avocats de Steve Jobs, les premiers procès intentés par l'Etat aux éditeurs de programmes de transfert de fichiers (Microsoft, l'Université de Berkeley, IBM...), sans oublier les ébauches de plaidoiries travaillées par les ligues de défense des consommateurs contre les taxes régaliennes et injustifiées encore imposées aux supports vierges. Mais ne rêvons pas trop... Au fil des trente dernières années de notre « glorieuse Vème », le nombre de Ministres ayant souhaité voir leur nom gravé dans l'airain des tables de loi n'a cessé de croitre, augmentant d'autant les contradictions juridiques et les paradoxes de l'esprit des lois. Depuis, le législateur s'accommode, le politique passe et s'oublie, et l'arsenal législatif subit une surcharge pondérale kafkaïenne. Las, les politiques devraient pourtant savoir qu'il est parfois plus difficile de ne rien faire avec intelligence que d'agir dans la confusion.