Alternative au silicium : selon IBM, les nanotubes poseront des problèmes thermiques
Les nanotubes de carbone sont l'avenir du transistor et du processeur. Mais les industriels qui travaillent sur ces techniques destinées à remplacer le silicium n'en maîtrisent pas encore tous les mécanismes. Voilà pourquoi, la découverte des chercheurs d'IBM est d'importance : ils ont réussi à mesurer la température de ces minuscules composants. Certains matériaux qui composent les nanotubes de carbone, comme le graphene, n'ont pas les mêmes mécanismes de montée en température et de dissipation de chaleur que le silicium. En envoyant un courant dans les nanotubes, les chercheurs d'IBM ont découvert que certaines vibrations à l'échelle atomique produisaient jusqu'à 1000°C alors que d'autres se contentent d'un petit 400°C. Déjà une piste pour évacuer la chaleur Traditionnellement, la plupart des matériaux maintiennent une température plutôt uniforme. « Pour dissiper la chaleur générée par un ensemble important de nanotubes, il ne suffira pas de simplement envoyer de l'air dans les circuits, Phaedon Avouris, directeur des nanotechnologies pour IBM Research. » La chaleur diminuera les performances et pourrait même causer l'auto-destruction des nanotubes. Comme l'explique le site Technology Review du MIT (Massachussetts Institute of Technology), les propriétés électriques du nanotube ainsi que la façon dont la chaleur est transmise au substrat de dioxyde de silicium, sont aussi affectées par les vibrations atomiques à la surface du substrat. Ce dernier jouera donc un rôle essentiel. C'est pourquoi les chercheurs étudient des moyens efficaces pour transférer la chaleur des nanotubes vers le substrat, grâce à une couche d'un autre matériau de carbone placée entre les deux.