AlloCiné installe un nouveau portail vidéo avec AWS
AlloCiné est un site très connu d'information et de téléchargement sur le cinéma, la vidéo, les séries télé. Derrière, l'organisation informatique a fortement évolué, délaissant le traditionnel hébergement pour du cloud computing.
AlloCiné a installé sur son site au début de l'été un nouveau portail dédié à la vidéo. Il a nécessité une réflexion et des décisions particulières des services informatiques. Avant, la société faisait confiance à l'hébergement classique. Mais pour la vidéo son utilisation est trop aléatoire. Côté consommateur, l'activité vidéo est très variable en fonction des jours, des heures et des sujets. Il faut faire face à des demandes fortes des clients, donc à des pics de demandes brusques, à n'importe quelle heure. Des fréquentations qui retombent également très vite s. Côté éditeurs, il faut être capable de mettre des vidéos en ligne en mois de 24h. AlloCiné signe en effet des partenariats qui impliquent cette mise en ligne rapide.
L'achat et l'hébergement en interne de dizaines de serveurs constituait la solution la plus immédiate. Mais ce projet était long à mettre en place et couteux pour une utilisation aussi variable dans la journée. Un jour 400 vidéos, le lendemain dix fois moins. Bref, le besoin s'est fait sentir d'une solution permettant de louer des serveurs en fonction des usages et de leur variabilité. La société, avec son nouveau DSI Thibaud Cainne (en photo) arrivé en début d'année, a fait le choix de la virtualisation avec Amazon Web Services. AlloCiné voulait également une solution de stockage et d'analyse des besoins, mais aussi d'encodage rapide des vidéos avec une maîtrise des volumes. Tout est passé par AWS.
« Amazon web services, AWS, est devenu assez rapidement, la solution adéquate » souligne Thibaud Cainne. « J'ai fait une comparaison entre les architectures traditionnelles et les solutions de cloud computing, pour être clair, il n'y a pas photo. Le projet de cloud computing est passé aisément au Comité de direction.
Des services qui dorment les trois quarts du temps
S'il n'avait pas été adopté, il fallait investir en matériels, plusieurs dizaines de serveurs, et en capacité d'hébergement, « des services qui dorment les trois quarts du temps ». De plus, le projet était long à mettre en place. Avec AWS, AlloCiné passe par des instances EC2 pour monter son propre serveur d'encodage, piloter ces mêmes instances depuis son propre datacenter et utiliser ensuite ses fichiers.
AlloCiné effectue également son stockage dans le cloud et là encore a mis en balance cette solution avec l'achat de son propre NAS. Le raisonnement a été le même, le coût est incomparablement moins élevé et le projet se met en route presque instantanément. AlloCiné a opté pour le cloud pour son troisième objectif celui de l'analytique avec Elastic MapReduce d'AWS sur un cluster Haddoop. Il permet de savoir quelles vidéos sont vues et à quel niveau de progression elles se situent.
D'ici la fin de l'année, AlloCiné veut également tester CloudFront, l'outil de distribution de contenus (Content delivery and distribution) d'AXS et mettre en place un PRA, toujours dans le cloud.