Allemagne : fusion des 3è et 4è câblo-opérateurs
Derrière Kabel Deutschland, filiale de Vodafone et Unitymedia, filiale de Liberty Media, le marché allemand du câble veut se concentrer. Le 1er compte 8,3 millions d'abonnés et écrase le marché, le deuxième affiche 2,7 millions d'abonnés seulement.
En fusionnant leurs forces, les 3è et 4è câblo-opérateur allemand, Tele Colombus et Prima Com veulent essayer de peser face aux deux premiers et surtout Kabel Deutschland. Tele Colombus et PrimaCom ont pour autre caractéristique d'être surtout basés à l'Est de l'Allemagne. Ensemble, les deux sociétés vont aligner 2,2 millions d'abonnés.
Tele Colombus s'est préparé à cette opération en s'introduisant en bourse en début d'année. Le rachat se fait pour 711 millions d'euros. Tele Colombus avait obtenu un crédit relais de 125 millions d'euros. Mais la société procèdera peut être à d'autres opérations de financement pour rembourser la dette contractée avec cet achat.
Altice n'a pas encore pu rentrer sur ce marché
Ensemble, les deux câblo-opérateurs ont réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 345 millions d'euros. Les Ebitda étaient respectivement de 99 millions d'euros pour Tele Colombus et de 55 pour PrimaCom. Le Pdg de PrimaCom, Joachim Grendel a justifié la vente de sa société par la nécessité de faire face aux sociétés mondiales de communication. Vodafone le britannique et l'américain Liberty Global sont aux commandes de leurs concurrents, Altice n'a pas encore pu rentrer sur ce marché. Il s'agit avant tout d'une opération défensive d'acteurs nationaux.
Avant d'envisager toute perspective, les deux sociétés vont devoir passer sous les fourches caudines de l'Autorité de la concurrence. Il y a deux ans, elle avait interdit la fusion entre Tele Colombus et Kable Deutschland. Tele Colombus a par ailleurs connu une vie agitée. Proche de la faillite en 2010, il revient aujourd'hui comme un acteur offensif. Depuis, plusieurs tentatives ont eu lieu pour marier Tele Colombus et PrimaCom. Les deux sociétés ont même eu un investisseur commun Orion / Escaline qui s'est ensuite totalement désengagé.
En photo : un rapprochement défensif entre deux acteurs locaux du câble