Alcatel et Lucent se rapprochent à nouveau
Les deux équipementiers se sont engagés dans des discussions sur un projet de fusion. Dans un communiqué, Alcatel précise « qu'il n'y a aucune certitude qu'un accord sera conclu, ou que la transition sera finalisée ». Tant que les pourparlers n'ont pas abouti, aucune des deux parties ne fera de commentaire supplémentaire. Bertrand Bidaud, vice président des opérations et de la stratégie des opérateurs au Gartner explique qu'une fusion entre Alcatel et Lucent devrait leur permettre de faire face à des compétiteurs tels que les chinois Huawei et ZTE. Ceux-ci grignotent des parts de marché aux acteurs faisant figure d'anciens, sur un secteur en faible croissance. Par ailleurs, les bases de clientèle de Lucent et d'Alcatel ne se recouvrent pas. L'un s'adresse à l'Amérique du Nord, l'autre à l'Europe et l'Asie, a précisé Bertrand Bidaud. La probable fusion donnerait naissance à une solide offre de services, indique John Marcus, analyste chez Current Analysis. Trente pourcents des revenus de Lucent sont issus de la vente de services professionnels et managés. Les services, IP, représentent la même proportion du chiffre d'affaires d'Alcatel, détaille-t-il. Ils complètent ainsi les services de maintenance et de support de Lucent. Selon John Marcus, en Europe, Siemens et Ericsson sont les deux importants équipementiers qui pâtiraient d'une telle alliance. En 2001, Alcatel et Lucent avaient déjà tenté un rapprochement. L'opération aurait échoué car les équipementiers ne se seraient pas mis d'accord sur le nombre de représentants au sein du directoire de la nouvelle entité.