Abus de position dominante : Google propose des concessions à l'Europe
Le président de Google a fait des propositions à la Commission Européenne afin d'éviter une amende massive pour abus de position dominante. L'affaire a été initiée en 2010. Google risque jusqu'à 3,8 milliards d'euros d'amende. Il est urgent d'éteindre l'incendie pour le moteur de recherche.
Google fait des propositions aux autorités antitrust européennes afin d'éviter une amende massive. Le Président de Google, Eric Schmidt a sorti sa plus belle plume afin d'écrire aux autorités antitrust européennes.
Il a fait des propositions qui visent à éviter une amende pour une attitude anticoncurrentielle et un abus de position dominante. La commission européenne a confirmé lundi 2 juillet avoir reçu une lettre de Eric Schmidt mais a décliné de donner des détails en ce qui concerne les propositions.
Google est accusé d'utiliser son moteur de recherche afin de diriger les internautes vers ses propres produits et réduire la visibilité des sites Web et des offres de ses concurrents. Les plaintes ont été déposées en premier par le moteur de recherches français eJustice et le britannique Foundem, en 2010.
Mais 14 sociétés ont suvi, dont le site allemand Cia, propriété de Microsoft, le site de football hollandais Elfvoetbal, les sociétés françaises Dealdjujour.pro et twenga, la société britannique de cartes Streetmpa et les sites de voyages Expedia et Tripavisor.
Photo : Eric Schmidt, président de Google.
La commission a étendu le dossier à une enquête complète en Novembre afin de déterminer si l'algorithme de Google pénalise de manière inéquitable ses concurrents. Il existe également des allégations selon lesquelles Google aurait copié des études de voyages et de restaurants venant de sites concurrents sans leur autorisation et que ses conditions contractuelles auraient empêché des annonceurs publicitaires de porter leurs campagnes publicitaires sur des moteurs de recherche concurrents.
Le mois dernier, le commissaire européen Joaquin Almunia, avait déclaré que Google devrait recevoir une plainte officielle antitrust si les propositions de résoudre le problème n'étaient pas satisfaisantes. S'il était considéré comme coupable, cela voudrait dire que la commission pourrait restreindre l'activité de Google en Europe et lui faire payer une amende allant jusqu'à 10% de ses revenus annuels, qui s'élevaient à 37,9 milliards de dollars en 2011.
Le porte parole de Google à Bruxelles, Al Verney, a déclaré que la société était volontaire pour travailler avec la commission afin de résoudre les questions soulevées par le régulateur et que les propositions faites répondent aux quatre problèmes pointés par la commission. A la fois Google et la commission veulent que le dossier soit résolu rapidement afin d'éviter une situation comme le dossier antitrust contre Microsoft, qui a duré 10 ans.
Dans le même temps, le régulateur américain regardera le dossier de près, étant donné que le géant de la recherche se trouve sous le coup d'une enquête similaire aux Etats Unis.