A l'heure de la virtualisation, HP-UX 11i reste exclusivement fidèle à Itanium
L'Unix d'HP continue d'évoluer. Capable de supporter virtuellement Windows Server et Linux, il reste attaché au processeur Itanium.
Commercialisée en février dernier, la v3 de HP-UX 11i devrait recevoir d'ici début 2008 sa première mise à jour. HP-UX fait partie, avec IBM AIX et Sun Solaris, du dernier carré d'Unix propriétaires de dimension mondiale, tous les autres ayant cessé d'être commercialisés. Sachant que Sun, avec OpenSolaris, ouvre une voie vers une libéralisation du code de son système d'exploitation. L'Update 1 (ex-Vitaly) d'HP-UX 11i v3, attendu pour le début de l'année prochaine, fait évoluer les capacités de virtualisation d'HP-UX. Désormais, VSE (Virtual Server environment), l'hyperviseur d'HP-UX, accepte Windows Server 2003, les principales distributions de Linux et même OpenVMS, hérité de DEC. Par ailleurs, le partitionnement matériel gagne aussi en souplesse. Une souplesse que l'on retrouve dans les nouvelles possibilités d'échange à chaud (processeur, mémoire). Rappelons que l'originalité d'HP-UX est qu'il tourne sur le processeur Intel 64 bits Itanium. Cette tentative d'évolution de l'architecture x86, mise en pièces par les 64 bits d'AMD, a évité le désastre en s'associant avec HP. Ce constructeur a parié sur cette architecture pour succéder à ses lignes PA-Risc et DEC-Alpha. HP a mis un terme à l'évolution des PA-Risc à la mi-2005. L'exclusivité du couple HP-UX - Itanium devrait perdurer puisqu'un portage sur architecture X64 (les x86 64 bits d'AMD et Intel) n'est toujours pas à l'ordre du jour. Les mauvaises langues susurrent qu'Intel pèse de tout son poids pour empêcher HP de réaliser ce portage alors que la version x64 de Solaris se télécharge à des millions d'exemplaires et que les serveurs Sun Galaxy à base d'Intel et d'AMD supportent désormais indifféremment Windows Server, Solaris et Linux.