A 41%, le taux de piratage logiciel reste constant en France, selon BSA
Selon le groupe de pression BSA (Business Software Association), près d'un logiciel sur deux continuerait d'être piraté en France. C'est ce qui ressort de sa sixième étude annuelle commandée à IDC sur 110 pays. Pour estimer le taux de piratage, le cabinet rapproche les ventes de matériels avec celles de logiciels et se livre à une estimation du nombre de logiciels utilisés. Avec un taux de 21%, l'Amérique du Nord est la région qui a piraté le moins en 2008. L'Union européenne affiche un taux de 35%, nettement en deçà de la moyenne mondiale, qu'IDC mesure à 41%, en nette hausse par rapport à 2007 (38%). Le BSA estime le manque à gagner de ses membres, essentiellement des éditeurs américains, Microsoft en tête, à 53 milliards de dollars. Cette perte est calculée à partir du "prix marché" des logiciels selon une formule propre à cette étude. Il faut noter à cet égard que pour la première fois, IDC a quantifié la part de logiciels Open Source sur les postes de travail, à 15% de parts de marché. Avec un taux de 41%, les Français restent constants dans leurs pratiques par rapport à l'année précédente (42%) et s'améliorent par rapport à 2005 (45%). Le BSA y estime la perte de ses membres à 2,7 milliards de dollars. En Europe de l'Ouest, la France se classe derrière la Grèce (57%), l'Italie (48%), le Portugal et l'Espagne (42%), mais loin devant l'Autriche (24%), la Belgique, le Danemark et la Suède (25%) ou encore l'Allemagne et la Grande-Bretagne (27%). L'Europe centrale et l'Europe de l'Est arrivent en tête du piratage mondial avec un taux de 65%. Plus généralement, le BSA constate que les pays pauvres ("émergents") seraient les plus enclins au piratage. Ils achètent 40% des micro-ordinateurs livrés dans monde, mais seulement 20% des logiciels.