47 000 personnes travaillent sur des applications mobiles en France
Le secteur des applications mobiles est particulièrement dynamique en France avec 47 000 emplois, hors opérateurs, selon le Syntec Informatique. Reste que l'offre est très émiettée avec 5400 prestataires, dont 10% sont des sociétés de moins de 5 personnes.
Le secteur de la mobilité numérique représente 47 000 emplois dans l'hexagone, hors opérateurs télécoms, selon le Syntec Informatique, qui est le syndicat de l'industrie informatique en France.
Côté budgets, en 2009, les entreprises françaises ont dépensé en tout 2,2 milliards d'euros pour la mobilité numérique (hors factures de téléphone et de SMS, mais y compris les abonnements aux réseaux de données des opérateurs). Environ un tiers de ces dépenses a été consacré à l'achat d'appareils de type smartphones, terminaux durcis, PC portables etc, et un peu plus de 20% correspond aux abonnements de mobilité data des opérateurs mobiles. Le reste, c'est à dire presque un milliard d'euros a été consacré aux achats de logiciels et de services informatiques pour des applications mobiles.
L'offre de services est particulièrement émiettée. Et ce n'est pas nouveau tant les compétences nécessaires sont multiples face à l'explosion des systèmes d'exploitation et des facteurs de forme pour les terminaux (netbook, tablettes, smartphone). Le Syntec identifie pas moins de 5400 éditeurs et SSII qui travaillent dans le domaine de la mobilité pour les entreprises. Un véritable écosystème se met en place sur le territoire, avec de grands acteurs nationaux et internationaux mais aussi de petites structures qui ont développé une compétence dans le domaine de la mobilité. Notamment 10% de ces prestataires ne travaillent que dans les applications mobiles, et il s'agit principalement de petites structures de moins de 5 salariés. On trouve quelques entreprises de taille moyenne (de 10 à 30 salariés) dont la mobilité numérique est le coeur d'activité.
Mais majoritairement (à 65%), les applications mobiles sont prises en charge par des entreprises pour lesquelles cette activité n'est pas majoritaire mais où elle enregistre une forte croissance. Il faut ajouter à ces acteurs les fabricants d'équipements (smartphones, ordinateurs portables, terminaux durcis, composants M2M) ainsi que les opérateurs de télécommunications.
Au bout du compte, les éditeurs de logiciels et les SSII emploient en tout 32 000 personnes dédiées à la mobilité numérique tandis que les entreprises utilisatrices de plus de 500 salariés emploient en tout 15 000 personnes dédiées. La très grande ...
Illustration D.R.
... majorité des effectifs sont employés pour des usages B2B. On n'en trouve que 17% travaillant pour des usages B2B2C, 16% pour des usages M2M et 4% pour des utilisations B2C.
Le secteur va avoir de gros besoins dans les années à venir. Les applications mobiles ayant le vent en poupe dans les entreprises. Les éditeurs de logiciels et les SSII prévoient ainsi de recruter 11 000 collaborateurs d'ici 5 ans. Les métiers les plus porteurs seront la conception-réalisation, l'intégration-déploiement et l'assistance.
Les bons profils ne sont toutefois pas légion. 24% des éditeurs et 25% des SSII ont des difficultés de recrutement principalement pour les profils conception et réalisation, et de manière moins importante pour les métiers de l'assistance, l'AMOA, l'intégration et le déploiement. Le Syntec regrette que face à ces besoins, il existe peu de formations spécifiques et peu de visibilité de la part des organismes de formation sur le futur de la mobilité numérique. Une action déterminée en direction des formations initiales et des formations continues est indispensable, demande le syndicat.
Cette étude du Syntec a été réalisée entre les mois de janvier et mai 2010. 80 entretiens qualitatifs ont été réalisés avec des fournisseurs du secteur, des entreprises utilisatrices, des organismes institutionnels, des organismes de formation et des salariés du secteur. 300 entretiens téléphoniques ont été effectués aux mois d'avril et de mai auprès d'entreprises utilisatrices de plus de 500 salariés, des éditeurs de logiciels et des SSII.