30 ans de réseaux... passera-t-il l'hiver ?
Le réseau local a 30 ans , clame Computerworld. Et d'ajouter «ira-t-il jusqu'à 40 ? » Après la genèse de l'équipe du @Stake, dans les colonnes, de Security news, les communiqués larmoyants sur les 40 ans du transistor et de la diode -ayons une pensée émue pour nos OA2, OB2 et ECC82-, les 50 ans de conquête spatiale américaines -elle-même issue des 55 ans de conquête spatiale de l'Allemagne nazie-, voici les heures de gloire de ArcNet, le foudroyant réseau à 2,5 et 4 Mb/s. Puis les débuts d'Ethernet, l'arrivée des concurrents, ce qui donne à Bob Metcalf, interviewé pour l'occasion, de régler quelques comptes avec les « token passing guys' ». Las, l'article de s'étends pas sur les premiers réseaux grand public, sur les Lantastic, ZeroslotLan, PromiseLan et autres concurrents « pas cher » (qui étaient vendus au bas mot 100 fois ce que coute actuellement une carte gigabit). Le Lan survivra-t-il dix ans de plus ? Nos confrères américains sont catégoriques : « non, nous serons tous, un jour ou l'autre, intégré dans un immense nuage public. Les frontières entre le « local » et le « mondial » ont déjà tendance à disparaitre ». Vision idéaliste mais, on peut le craindre, légèrement utopique. Certes, les applications, les infrastructures Wan, les échanges B2B, les « ouèberies deuzéro » ont tendance à estomper certaines frontières. Mais le périmètre immédiat n'a jamais été aussi palpable, tangible, ne serait-ce que d'un point de vue sécuritaire. En outre, la généralisation des réseaux sans fil dans le cadre d'architectures hétérogène va rapidement contraindre les fournisseurs d'accès et de service de tracer des frontières précises isolant les différentes techniques de transmission. Là encore, pour des raisons de sécurité et d'intégrité des protocoles utilisés. Le « grand réseau mondial » ne sera jamais qu'une vision déformée par les interfaces et les routeurs. Les segmentations technologiques, elles, demeureront bel et bien. C'est même probablement en raison de ces segmentations que le métier de RSSI ou de CSO a encore de beaux jours devant lui.