3,5 millions d'euros pour développer les applications sans contact
Luc Chatel veut faire des Français les champions du sans contact. Certaines technologies encore peu exploitées n'attendent que des usages innovants, et des acteurs qui sauront les proposer. Tel est le message que Luc Chatel, secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la Consommation, tente de faire passer aux entreprises françaises, en lançant un programme doté de 3,5 millions d'euros pour « développer de nouveaux services et applications basés sur les étiquettes électroniques RFID ou le NFC (Near Field Communication), pour les entreprises ou les citoyens ». A l'heure actuelle, la RFID (Radio frequency identification) est surtout utilisée dans le domaine industriel, pour apposer des étiquettes électroniques (tags RFID) sur des marchandises et des conteneurs, qui peuvent ainsi être identifiés lors de leur passage sous un portique. Dans le grand public, on note le déploiement massif de la RATP pour ses passes Navigo, ou la start-up française Violet qui tente d'en développer l'usage, avec ses lapins Nabaztag. Photo : payer sa baguette avec son mobile NFC ne semble pas pour demain, mais c'est une des applications poussées par les opérateurs. Les banques et la grande distribution semblent bien parties, pour leur part, vers les cartes de paiement sans contact (D.R.) Le NFC (Near field communication) offre de son côté la possibilité de faire communiquer entre eux des objets à une courte distance : plusieurs expériences en cours tentent ainsi de transformer les téléphones mobiles en outils de paiement sans contact. On retrouve également de la communications sans contact dans les cartes bancaires de dernière génération telles que proposées par Intermarché récemment ou Carrefour. L'idée est d'apposer sa carte sur une borne afin de valider son achat sans entrer de code secret pour les petits achats afin de fluidifier le passage aux caisses. Les cartes de paiement devraient d'ailleurs décoller avant les téléphones sans contact. Ces derniers ayant peu de chance d'arriver en masse avant longtemps. Sur la lancée du premier appel à projets IPER (Innovation dans les processus d'entreprises par la RFID), qui a retenu l'année dernière cinq dossiers, le ministère demande des projets collaboratifs dont les travaux « devront intégrer la recherche de nouveaux modèles et pratiques commerciaux basés sur l'interaction avec les utilisateurs et la confrontation avec la demande du marché ». Pour être éligible, un projet devra être présenté par au moins deux entreprises, et « une part minimale de 30% des dépenses » devra être réservée à des PME.