2008, l'année du paiement sans contact
En plaçant sa vingt-deuxième édition sous le signe du sans contact, le salon Cartes marque l'avénement de ce type de paiment, sans en cacher certains inconvénients.
Dédié à la carte à puce et l'identification, Carte 2007 (jusqu'au 15 novembre au Parc des Expositons de Paris-Nord Villepinte) est placée cette année sous le signe du paiement sans contact. En effet, si la France en est à ses premiers balbutiements, il existe, selon Eurosmart, plus de 45 millions de cartes de paiement ou de porte-monnaies électroniques de paiement dans le monde. Le Japon, avec son standard FeliCa, est déjà bien installé, avec notamment 50 % des téléphones mobiles commercialisés actuellement dôtés de puces sans contact et d'antennes radio-fréquences. Aux Etats-Unis, Visa avec PayWay et MasterCard avec PayPass ont déjà mis en circulation plus de 20 millions de cartes. Avec les porte-monnaies électroniques Moneo sans contact distribués dans certaines universités, et le projet Pegasus qui concernent 1000 usagers et 200 clients à Strasbourg et Caen, la France semble bien en retard. Un marché dans les starting-blocks Pourtant, en se promenant dans les allées du salon, il est facile de voir que les obstacles techniques sont levés. Les fabricants français - Gemalto, Oberthur et Sagem en tête - ont tous une offre étoffée de puces (hybride contact/sans contact, bi-coeur avec une partie dédiée à la téléphonie et l'autre au paiement sans contact, etc...) et de lecteurs. Xiring a même lancé son CL Watcher, un petit étui métallique qui empêche le vol d'argent sur une carte sans contact et affiche le montant réel de la transaction. Sur un plan pratique, les principaux obstacles sont en passe d'être levés. « Les opérateurs télécoms ont abandonné l'idée de se faire payer sur la transaction, explique Jacques Scion, responsable mobilité chez Gemalto. Ils se contentent de mettre en place l'infrastructure pour les banques. » Contre une redevance non communiquée. Et d'ici la fin de l'année, un standard validé par l'ETSI devrait définir les spécifications pour des téléphones dotés d'antennes sans fil. Ce qui permettra de proposer un plus grand choix aux clients que les prototypes actuels de Sagem, LG, Motorola et Nokia. « Ainsi, nous aurons au début 2008, les premiers pilotes massivement déployables et, en deuxième partie de l'année, une généralisation des paiements par téléphones mobiles, » estime Jerôme Scion. L'association Eurosmart partage, au niveau mondial, son optimisme puisque sur les 4 285 000 000 cartes qui sont, selon elle, en circulation cette année, 543 000 000 sont dotées de capacités sans contact. Et elle s'attend à 60 millions de cartes de paiement sans contact - intégrées dans un téléphone ou non - pour l'an prochain, contre les 45 millions actuels. A lire aussi : Panorama des usages de la carte sans contact dans le monde (PDF)