2008, fait moi peur, ou l'anthologie des crimes à venir
Le jeu consiste, pour les journalistes en mal d'inspiration -coco, on boucle dans 10 minutes- à pondre 2500 signes « informatifs et accrocheurs » sans posséder la moindre information franchement palpable. Généralement, comme il en va pour toutes les prédictions astrologiques, les lecteurs auront, un an plus tard, totalement oublié l'annonce de la fin du monde rédigée avant la Saint-Sylvestre. Dans le pire des cas, l'auteur recevra un courrier de lecteur goguenard, auquel le plumitif incriminé se justifiera en invoquant une variation imprévue de l'influence du capricorne dans la maison Déhenesse en quatrième décan du buffer overflow corrigé des variations saisonnières. La fin du monde non utilisée resservira l'an prochain. Première à ouvrir le feu -rassurons nous, d'autres suivront avant que n'arrive le 31 décembre-, notre consoeur Hélène Messmer. Les calamité 2008 porteront le nom, nous assure-t-elle, de « grands botnets » -c'est déjà plus ou moins le cas-, de menace planant sur les outils Web -et particulièrement sur les réseaux sociaux tels que Myspace, d'attaques contre les outils de « mobilité » -et notamment celle visant des trous de sécurité affectant les iPhone et autres GooglePhone - et de « menaces sur les mondes virtuels ». Non, pas ceux de Joanna Rutkowska.... Les rootkit wmwarisés et les « process in the middle » visant l'hyperviseur Microsoft (HyperV de 2008 Server), c'est pour 2009, pas avant. Non, ce qu'il faut craindre, c'est le vol d'identité sur World of Warcraft ou sur Second Life. Ajoutons à ce festin de pierre la très probable montée en puissance des RBN et autres rock-phising sites asiatiques, et l'on aura plus ou moins fait le tour des catastrophes hautement probables qui caractériseront l'an 2008. Il ne reste plus qu'à écrire l'avers de ce genre de papier, en s'étalant sur les « bons » aspects du nouvel an. Une embelli prévisible des ventes de caméras et d'IPS de 8eme génération, un assagissement des usagers sans qui l'application des bonnes pratiques ne serait pas possible -et par là même une grande partie des budgets des RSSI et autres CSO-, sans oublier une croissance sans précédent de la sécurité dans le domaine des échanges bancaires -et ce principalement en France- .