2 000 salariés grévistes chez Capgemini, selon les syndicats
Ce jeudi, les salariés de Capgemini ont reconduit leur grève à l'appel des syndicats CFDT, CGC, CGT, FO, CFTC et Lien-Unsa. Ce mouvement succède à l'échec des négociations qui avaient suivi les arrêts de travail du 28 mars et du 1er avril.
Chez Capgemini, la question de la baisse du pouvoir d'achat fâche toujours. Pour la troisième fois de l'année, les délégués syndicaux de la SSII ont appelé à une journée de grève générale, aujourd'hui jeudi 15 mai. Encore un peu tôt pour le décompte S'il est encore un peu tôt pour connaître l'ampleur du mouvement, à l'échelle nationale, plusieurs centaines de grévistes ont déjà été comptabilisés sur certains sites de Capgemini en région : « Sur 160 salariés, une centaine sont déjà mobilisés à Clermont, et entre 220 et 250 salariés débrayent à Grenoble. A Toulouse, le mouvement a rassemblé 200 personnes (sur 600), tandis qu'à Montpellier, ils étaient environ 80 grévistes (sur un effectif de 250 salariés), a indiqué ce matin Bruno Guinois, secrétaire général du syndicat Lien-Unsa à Lyon. En revanche à Lyon, la participation semblait assez faible - une quinzaine de manifestants seulement sur un effectif de 800 personnes - en raison du nombre élevé de cadres dirigeants et d'une majorité de jeunes administratifs qui, en dépit de leurs bas salaires, hésitent à se mobiliser par peur d'éventuelles sanctions. Les syndicats tablent sur 2 000 grévistes Dans l'après-midi, Yvan Béraud, secrétaire national du syndicat F3C CFDT, a relevé, pour sa part, la mobilisation d'un millier de salariés à Paris La Défense, Nantes, Rennes, Grenoble, Toulouse, Brest, et Clermont-Ferrand. « Au total, en additionnant les salariés qui nous ont fait savoir par email qu'ils cessaient le travail sans être présents dans les rassemblements, c'est probablement 2 000 grévistes qui seront comptabilisés, pressent-il. Rappelons que les syndicats avaient décidé d'appeler les salariés du groupe ...... à poursuivre leur action après le refus de la direction de prendre en compte leurs revendications présentées lors des mouvements de grève des 28 mars et 1er avril 2008. La CFDT estime que les mesures correctives proposées par la direction, comme l'augmentation de 0,6 € sur le ticket restaurant ou l'application du barème des remboursements des indemnités kilométriques, calqué sur celui du fisc 2007, ne répondent pas à ses attentes. Côté salaire, elle qualifie les avancées de Capgemini de minimes et signale que la direction a été contrainte, pour que le paquet cadeau ne paraisse pas trop ridicule, d'évoquer la participation.