130 milliards de dollars pour acheter 45% de Verizon Wireless !
L'américain Verizon cherche à reprendre les 45% que détient le britannique Vodafone dans sa filiale mobile. Le deal se ferait à hauteur de 130 milliards de dollars, dont la moitié en cash. Que fera Vodafone d'une telle somme ?
En 2000, quand l'opérateur américain Verizon Communications a créé une filiale mobile, il s'est assuré le concours du britannique Vodafone qui est entré au capital de la nouvelle filiale à hauteur de 45%. Treize ans plus tard, Verizon Wireless est n°1 du marché américain et Verizon tente depuis longtemps de prendre le contrôle total de sa filiale. Elle représente en effet sur 2012 les deux tiers de ses bénéfices. Vodafone de son côté préfèrerait être majoritaire aux Etats-Unis et, à défaut, aimerait vendre sa participation pour réaliser de nouvelles acquisitions, en particulier en Europe, selon le Wall Street Journal qui donne ces détails.
Les deux partenaires restent discrets, Vodafone a confirmé les négociations. Elles se feraient sur la base de 130 milliards de dollars (98 milliards d'euros) pour les 45% de Verizon Wireless. Cette somme faramineuse serait réglée pour moitié en actions Verizon le reste en cash. Ce deal entre Verizon et Vodafone serait le deuxième en importance dans l'histoire des télécoms après le rachat, par Vodafone, de Mannesmann AG en 1999, pour 172 milliards de dollars.
Que fera Vodafone de 60 milliards de dollars ?
La conclusion de cet accord permettra aux deux partenaires de se ré-orienter rapidement. En 2011, Vodafone avait cédé sa participation également minoritaire dans SFR, faute de pouvoir en prendre un jour le contrôle. Au mois de juin dernier, le britannique a lâché 10 milliards de dollars pour reprendre Kabel Deutschland, le plus grand câblo opérateur allemand. Que fera-t-il de 60 milliards de dollars ? Pour corser les hypothèses, le Wall Street Journal estime que Vodafone lui-même pourrait devenir une cible. Notamment d'AT&T. En 2004, Vodafone avait tenté de racheter AT&T. A cette hauteur, le monde est petit.
Seule certitude, le deal est une bonne affaire pour les banques américaines. Celles qui conseillent les deux parties. Et celles qui prêtent à Verizon la somme nécessaire pour régler le cash dû à Vodafone.