Windows Update, la bande passante, le patch et le CSO
Rien ne sert d'amasser, il faut patcher à point.
La 4-11 et sa suite en sont un témoignage.
Gageons, nous dit William, qu'avec le plus grand soin<
Vous patcherez tantôt ! - Tantôt ? Etes-vous sage ?
Reparti le CSO futé
Milliardaire, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore
- Patchez donc, vous en serez plus fort !
Ainsi fut dit : et de tous deux
On prit la mesure des aveux.
Un par mois, la belle affaire,
Le correctif est anodin.
Notre Gates y croyait dur comme fer
J'entends du fer trempé, pas seulement de l'airain.
Il compte, il accumule, il conserve par lui
Des failles homériques et des trous respectables
Qu'importent les lazzis, le Response Team suit
Onze trous en un patch, « trois lignes dans la table
Du Technet page « sécu », c'est une question d'image :
Peu d'alertes, peu souvent ! » le mot d'ordre est donné
Et pendant tout ce temps, les CSO fort sages
Isolent de leurs gateways les C0d3rz des données
En priant chaque instant le Dieu Informatique
Pour que tous les Netsky les Bagles, les pourriels
Suspendent un bref instant leur combat hérétique
Et oublient Microsoft et tous ses logiciels.
Enfin vint le jour J, et ce fut un mardi
Car un vendredi 13 ou un premier avril
Ne peuvent convenir pour lancer des avis.
Allons, téléchargeons, que nul ne se défile
Alors, comme un seul homme, grands comptes et quidams
Se sont rués sitôt sur le Windows Update
Tant et si bien que tout failli tourner au drame :
La bande passant était saturée, c'était net.
Une fois par semaine, la rustine-épisode
C'était bien Monsieur Gates, et c'était de bon goût
Chacun pouvait choisir le temps et la méthode
Et « descendre » 100K, c'était pas le pérou !
Et puis n'oublions pas le problème du cumul.
Un patch pour 11 trous, vous croyez vous au golf ?
Comment pourrais-je faire, CSO minuscule
Tout'les « non-régressions » des serveurs Beowolf ?
Les conflits de XP et de tous mes outils
Métiers développés au fil de tant d'années ?
Du correctif fin, désormais vous faites fi
J'aurais du me méfier, çà nous pendait au nez !
Envoi
Prince, écoutez la complainte
De celui qui nécessairement vous suit
N'y voyez aucune contrainte,
Seulement une prière, ou un espoir qui luit.
Concentrer dans le temps, concentrer dans le code
Un jour ou l'autre, tout cela vous nuit
Et si vous repatchiez par épisode
Nous n'en serions que plus épanouis