Sécurité : les barbouzes du NSA jouent les ASP
Les Américains aussi ont leur mammouth : le NSA, ou National Security Agency, les espions plus secrets que ceux de la CIA et du FBI réunis. Et eux aussi espèrent le dégraisser, éliminer quelques 2000 de ses fonctionnaires et récupérer, selon les dires, entre 4 et 5 milliards de dollars de budget sur les 10 prochaines années. Comment ? En " offrant aux entreprises l'infrastructure informatique de haut niveau non classifiée " de l'agence. Le NSA est un monstre tentaculaire qui compte près de 40 000 employés, dont une brochette impressionnante de casseurs de codes et autres spécialistes de l'écoute numérique. Ce projet d'émancipation de certaines divisions et de sous-traitances pour le compte de compagnies privées est affublé du doux nom de Groundbreaker, rapportent divers organes américains dont le Washington Post et le FDC Seat Management News. Mais l'accès aux outils de haut vol sera réservé à des gros calibres de l'informatique, du conseil ou des télécoms. Parmi les noms évoqués, on relève AT&T, Andersen Consulting, EDS, GTE, IBM ou Lookeed Martin, certains d'entre eux ayant déjà l'habitude de traiter avec la " piscine " de l'administration fédérale.