Le système d'exploitation mobile de Mozilla surpasse Android, selon Telefonica
L'opérateur Téléfonica O2 pousse le système d'exploitation mobile de Mozilla. L'opérateur vante ses performances mais c'est surtout le fait de pouvoir s'émanciper de Google qui l'intéresse. Il entend récupérer le contrôle des services payants proposés à ses clients sur les terminaux.
Le système d'exploitation mobile Firefox de Mozilla, également appelé Boot to Gecko, offre une meilleure proposition qu'Android sur les téléphones mobiles à petit prix, selon Matthew Key, PDG de l'opérateur Telefonica O2 Europe, et ses collègues.
Ils s'exprimaient lors de la conférence Telefonica Digital à Londres, vendredi 6 Juillet. « Le prix du premier téléphone est en dessous de 100$ et sera lancé avant le premier trimestre de 2013 au Brésil. Nous pouvons produire la même expérience qu'avec Android moins cher, ou une meilleure expérience pour le même coût » a déclaré Matthew Key.
Il a ajouté : « Nous dépendons excessivement d'Android, et ce n'est pas une bonne position stratégique.» Afin de souligner son engagement, l'opérateur a profité de l'événement, afin de montrer un combiné qui utilise le nouveau système d'exploitation et consomme moins de ressources que ses concurrents, selon Telefonica.
Le succès du nouvel OS va dépendre de l'adhésion d'autres opérateurs. Il va être dur d'imposer un nouvel OS dans un marché où trois poids lourds comme Apple, Google et Microsoft sont présents, avec de fortes capacités d'investissement. Beaucoup de systèmes d'exploitation ont été lancés sans lendemain, et Téléfonica en est conscient.
Photo : Matthew Key, CEO de Telefonica O2 Europe
La chance de Mozilla est le fait que des opérateurs comme Téléfonica O2 sont déterminés à ne plus être de simples tuyaux qui permettent aux trois poids lourds de faire des profits.
Android est gratuit, mais les opérateurs voient les revenus leur échapper par les services que Google fait fonctionner dessus. La pression est d'autant plus forte pour Téléfonica O2 que sa situation financière est tendue.
« Nous n'aimons pas qu'une part de notre chaîne de création de valeur soit étroitement contrôlée », a déclaré Carlos Domingo, directeur du développement des produits de Téléfonica à Bloomberg, « Dans le cas des pays émergents, c'est pire, puisque cela devient un monopole pour Google. »