Le cloud computing, parent pauvre des investissements télécoms en France
Les investissements télécoms devraient reprendre en France en 2014, selon le cabinet Scholé marketing. Des sujets traditionnels comme le renouvellement des pbx, le passage à la ToIP, l'externalisation de la téléphonie côtoient des thèmes plus novateurs liés au cloud computing.
Le cabinet Scholé Marketing publie son baromètre (**) sur l'adoption du cloud computing par les entreprises françaises. Contrairement à d'autres études, il ne porte pas sur un échantillon de DSI, mais balaye toutes les entreprises françaises (*). Avant de parler d'adoption, l'étude se risque à parler de notoriété. Celle du cloud est très relative, sur l'ensemble des entreprises françaises, 29% affirment simplement le connaître, et encore. Elles le connaissent « bien » à 15%, mais 14% se rendent à l'évidence : elles en ont entendu parler mais ne savent pas très bien de quoi il s'agit, 71% affirment même n'en avoir jamais entendu parler ! « Le monde de l'IT, familier du cloud computing, n'est tout simplement pas représentatif de l'ensemble des entreprises françaises, surtout si l'on prend en compte tous les secteurs et toutes les tailles », note Nicolas Amestoy, le directeur du cabinet d'études.
L'adoption du cloud computing est plus significatif encore. Sur les entreprises de moins de 50 salariés, elles sont 30% à avoir adopté ne serait-ce qu'une solution de cloud computing : IaaS, PaaS, SaaS, cloud telephony. Au-dessus, c'est 54% des entreprises qui ont franchi ce cap. Au-dessus de 500 salariés, on arrive à plus de 60%. Soit une moyenne de 36%.
6% d'utilisateurs de téléphonie hébergée
Dans son exercice de démystification, l'étude distingue aussi entre les quatre segments du cloud pour en distinguer un seul : le SaaS. Il concerne 29% des entreprises de moins de 50 salariés, 50% dans les 50 / 499, 60% pour les 500 et plus. Le IaaS est à moins de 5% dans les 3 segments d'entreprises, la téléphonie hébergée encore plus faible avec 6% seulement des entreprises qui l'utilisent et le PaaS seulement visible dans les 500 et plus, à 1%. Les applications utilisées sont gratuites, pour 51% des répondants, payantes dans 13% des cas, 32% répondent les deux.
Un SaaS qui concerne avant tout la messagerie, près de 60% des cas d'adoption, les autres services sont à moins de 50% : finance et comptabilité, CRM, messagerie instantanée, bureautique, agenda partagé, RH, partage de documents. On tombe ensuite à moins de 20% d'adoption avec des sujets comme la visioconférence, les ERP, les réseaux sociaux, la web conférence, la création de sites internet, ou les logiciels de téléphonie.
Ces services en ligne reçoivent une appréciation plutôt positive, sauf sur un critère celui de la tarification avec 28% de « tout à fait satisfait » et 55% d' »assez satisfait ». 15% jugent cette tarification peu satisfaisante, 2% pas du tout satisfaisante. Sur les autres critères, qualité du service client, fiabilité de la solution, fonctionnalité de cette solution, les « tout à fait satisfait » sont aux environ de 55%, les « assez satisfait » à plus de 40%, les « peu satisfait » et « pas du tout satisfait » en nombre infime.
(*) Etude portant sur 600 établissements mono-sites et multi-sites, les données sont redressées sur la taille, la zone géographique et le secteur d'activité afin d'obtenir une bonne représentativité de l'échantillon.
(**) Données présentées lors du dernier dîner du CDRT : Club des dirigeants entreprises télécoms, qui regroupe 65 adhérents, éditeurs, équipementiers, intégrateurs sur les problématiques d'évolution du secteur et de ses métiers