Free : « Nous voulons diviser par deux le coût des forfaits mobiles »
Iliad, la maison mère de Free, réitère son intérêt pour la 4ème licence 3G. L'opérateur espère récupérer les deux tiers des fréquences disponibles pour la future quatrième licence mobile. Mais il fixe ses propres conditions financières.
Le feuilleton de la 4ème licence de téléphonie mobile 3G connaîtra-t-il enfin un dénouement d'ici la fin de l'année ? Pour l'heure, les dirigeants de Free ont profité de la publication de leurs résultats semestriels jeudi 28 août pour fait savoir qu'ils étaient plus que jamais candidats à l'attribution des fréquences. « Nous savons que nous pouvons faire une offre totalement en rupture. Mais pas en étant MVNO (NDLR : opérateur mobile virtuel) car un opérateur alternatif ne peut pas gagner d'argent en étant sur le réseau de son opérateur hôte, a déclaré Xavier Niel, le fondateur d'Iliad, la maison-mère de Free. Le déploiement du Wimax (l'opérateur Free possède une licence nationale pour cette technologie) étant pour le moment très peu avancé, c'est donc sur les fréquences radio restantes (15 Mhz) de la bande des 2,1 GHz que Free jette son dévolu. L'opérateur qui avait déjà postulé à la quatrième licence avait essuyé un refus car il exigeait un étalement du prix de la licence de 619 millions d'euros. Mais les conditions d'attribution devraient changer avec sans doute un découpage en 3 lots de 5 Mhz chacun, et Free espère obtenir satisfaction : « 15 Mhz n'est pas indispensable. On peut se contenter de 10 Mhz. Par ailleurs nous sommes prêts à signer pour une licence plus courte de 15 ans au lieu de 20 ans, a expliqué Maxime Lombardini, le directeur général de Free. Avec ce schéma, Maxime Lombardini estime qu'il ne lui faudra plus débourser que la moitié de la somme initiale. Quant à Xavier Niel, s'il n'est pas certain que cette proposition soit du goût du trio des opérateurs 3G, il pense avoir les arguments pour convaincre le pouvoir politique et le régulateur : « Nous voulons diviser par deux les coûts des forfaits tout en augmentant la consommation. Que demander de mieux ? Nous allons verser de l'argent à l'Etat et nous allons donner du pouvoir d'achat aux Français ». Par ailleurs, l'opérateur a annoncé un chiffre d'affaires de 692,2 millions d'euros en hausse de 21% et 83 millions de résultat net. Il vise 5 millions d'abonnés au haut débit d'ici 2011 contre quatre millions actuellement.