Ethernet 10 giga, Ekinops a fait le bon choix
« Depuis sa création, Ekinops investit dans le 10 giga. Dès 2004, nous avons commercialisé un équipement 10 giga pour le marché OEM » explique Didier Brédy, PDG d'Ekinops. Ce petit équipementier Français (voire même Breton) fournit des équipements optiques de nouvelle génération aux fournisseurs de services télécoms. « Nous affichons une offre complète d'agrégation et de transport pour les opérateurs » ajoute-t-il. L'équipementier met au point des solutions de multiplexage TDM, et de transport multi-standards, destinées aux réseaux optiques DWDM et CWDM. Il fournit aussi des transpondeurs 10 gigabit ethernet et des solutions d'extension de réseau, permettant de convertir différents protocoles. Ainsi, bon nombre d'opérateurs alternatifs en France et aux US s'appuient sur des solutions de multiplexage d'Ekinops, sans pour autant en faire état. La technologie leur sert à interconnecter des réseaux hétérogènes (Lan et Sonet, SDH, ou IP). Bien que peu médiatisé, Ekinops n'en est pas moins actif. Il lance un produit « unique » de conversion de protocole, le PM 1001, de LAN PHY vers WAN PHY, permettant par exemple de convertir du 10 gigabit Ethernet en 10 gigabit SDH. Il vient d'autre part de gagner l'université du Maryland afin de raccorder son backbone aux universités Européennes, et de remporter le marché de la REG.I.E.S distributeur local d'électricité et opérateur de services à Chartres. « La REG.I.E.S nous a retenu pour s'interconnecter au noeud de peering de Téléhouse 2 à Paris. Nous leur permettons de parcourir 144 km sur deux fibres redondantes au lieu de 4, et ceci sans répéteur » explique Didier Brédy. Serait-ce la renaissance du marché de l'optique ? Il répond « oui, le marché reprend. Il a enregistré une croissance de 20% l'année dernière ». Ekinops n'en tire que modestement profit de par sa jeunesse (moins de 5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005) mais le constructeur en forte croissance entend bien devenir un acteur de référence ces prochaines années. « Nous avons déjà levé 7 millions d'euros en 2003 auprès de capitaux risqueurs comme Ventech, Siparex, Auriga ou la SGAM, et avons été lauréat du concours ANVAR pour notre technologie innovante . Ces fonds nous ont permis de lancer nos produits 10G et de pénétrer le marché des opérateurs. Dorénavant, afin de poursuivre notre développement et d'approcher les marchés internationaux, nous devons à nouveau lever des fonds. Nos investisseurs nous font confiance, nous sommes sur la bonne voie ».