DiGiWorld Summit : comment faire face à l'accroissement des flux sur internet ?
Le DiGiWorld Summit, organisé par l'iDate, s'est tenu à Montpellier les 17 et 18 novembre 2010. On y a abordé plusieurs sujets connexes à la neutralité du Net.
(Source EuroTMT) Le DiGiWorld Summit, organisé par l'iDate et qui s'est tenu à Montpellier les 17 et 18 novembre 2010, était sous-titré « Qui va payer pour l'Internet du futur ? »
La question est justifiée car, « le trafic IP va être multiplié par quatre entre 2009 et 2014 » a prévenu Robert Pepper, responsable des Technologies avancées chez Cisco. Déjà, la France génère chaque mois 3,2 Exaoctets de données. Le problème qui se pose est comment supporter cette augmentation de trafic ? Sachant qu'en 2014, la vidéo représentera plus de 90 % de ce trafic, essentiellement en mode streaming et que ces flux seront principalement le fait du grand public. Les entreprises, pour leur part, ne génèrent que 13 % du trafic total.
« Face à cette explosion, il y a trois enjeux : les besoins en infrastructure ; les besoins d'investissement et les besoins de gestion. A savoir qui va gérer ce trafic ? », interroge Robert Pepper. Les réponses sont restées malheureusement assez floues.
La gestion du trafic Internet au coeur des débats
Parmi les diverses interventions, on retient celle de Michel Combes, directeur général de l'opérateur mobile Vodafone pour l'Europe. Selon lui, l'introduction de services différenciés selon les usages s'impose comme une évidence. « Nous avons des offres différenciées à destination des professionnels en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas ; tout est une question de besoins et de qualité de service » relève-t-il.
Un contexte dans lequel l'opérateur considère que l'iPhone, réputé particulièrement gourmand en bande passante, est désormais très sérieusement concurrencé par Androïd. « Les clients ont désormais le choix, le problème n'est plus la portabilité d'un réseau à l'autre, mais d'un système d'exploitation à l'autre, d'un terminal à l'autre » conclut Michel Combes.