Bientôt, le virus et l'attaque DoS « on demand »
Le futur des malwares, encyclopédie prospective, ou 26 pages de rapport dense sur les évolutions probables des menaces informatiques, le tout signé par Dancho Danchev. Il serait présomptueux -et totalement inutile- de tenter de résumer en quelques lignes l'analyse de Danchev... la lecture de ce document devrait remplir le week-end prochain. En substance, l'auteur prédit un avenir brillant aux nouvelles techniques d'attaques. Et notamment dans le domaine de la téléphonie : dès que les attaques (spam, scam, virus etc) auront trouvé un moyen d'être « monétisées », autrement dit que des exploits pourront être vendus à des filières mafieuses ou « grises », les smartphones seront la cible d'attaques fréquences. Autres orientations du développement noir, la localisation des attaques. Encore timide et limité aux langues véritablement internationales -anglais, espagnol-, les opérations de phishing par exemple deviendront de plus en plus spécifiques. Parallèlement se développera -se développe déjà devrait-on dire- une économie du « Zero Day On Demand ». Une sorte de fourniture d'outils de piratage adapté à la demande du marché, un peu comme IBM vend du Blade en fonction des exigences CPU de ses clients. Piratage« on demand » également avec une intensification des réseaux botnet offerts aux plus offrants, voir même l'arrivée d'un « pay per click hijacking »... Danchev craint également un développement du virus « crypteur de contenu de disque » conduisant à une demande de rançon : vos données contre paiement de ma clef . Pour l'heure, ce genre de méfait demeure assez limité. Toutes ces catastrophes ne se réaliseront peut-être pas.Le but de Dancho Danchev n'est pas, n'a jamais été d'écrire des mémos alarmistes et catastrophistes. Cet analyste technique se contente de prendre une photographie du paysage contemporain et de tracer une perspective scientifiquement probable de l'évolution du hack. Et c'est principalement pour cette froide objectivité que son « Malware, Future Trends », reste, année après année, une base de travail intéressante.