Baisse du piratage de logiciels en France et en Europe
Business Sofware Alliance (BSA) livre les résultats de la quatrième étude sur le piratage de logiciels dans le monde. Conduite par le cabinet d'études IDC, elle révèle que le taux de fraude est passé de 47% à 45% en France, en 2006. Il demeure élevé par rapport à la moyenne européenne qui s'établit à 36%, stable depuis deux ans. De plus, le préjudice dû aux logiciels illégalement installés sur PC a diminué de 750 M€ sur l'ensemble de l'Union Européenne. La France représente plus de la moitié de ce chiffre. La baisse atteint y 380 M€. Selon l'étude, les jeunes pousses comme les grands comptes sont concernés par le problème de piratage de logiciels. «Pouvoir publics, organisations professionnelles et entreprises doivent continuer à lutter résolument contre le piratage de logiciels pour réduire ses conséquences financières, qui pèsent sur l'économie et le secteur local des TIC», déclare Robert Holleyman, président de BSA.
Les législations européennes et nationales divergent
Pour endiguer le phénomène de piratage de logiciels, gouvernements et institutions européennes travaillent, chacuns, sur une législation pour protéger les entreprises. Malheureusement, leurs visions respectives ne semblent pas converger.
Une récente directive votée par le Parlement européen, visant à harmoniser les mesures pénales, permettrait à des cybercriminels de proposer des logiciels sur Internet à condition qu'ils n'en tirent pas de profit. «Cette nouvelle directive pourrait protéger les groupes de diffusion par Internet (...) qui pratiquent le piratage pour le goût du risque et par désir de notoriété plutôt que par profit économique», déplore Francisco Mingorance, directeur des affaires publiques chez BSA Europe.