Après Bouygues Télécom, SFR condamné à son tour à démonter une antenne-relais
Selon l'AFP, après Bouygues Télécom début février, c'est au tour de SFR d'être condamné à la démolition d'une de ses antennes-relais installée l'an dernier dans le village de Châteauneuf du Pape, entre Avignon et Orange, bien connu pour ses vignobles. Le Tribunal de grande instance de Carpentras (Vaucluse) a rendu ce jugement le 16 février dernier. Selon l'agence de presse, SFR devrait faire appel. « Le tribunal reconnaît, non seulement, le préjudice de vue aux époux Boutin, mais aussi le risque sanitaire éventuel », détaille Maître Siegfried Bielle sur le site de l'association Robin des Toits qui lutte contre les nuisances présumées de la téléphonie mobile. Le couple d'exploitants agricoles habite un domaine situé à tout juste 130 mètres de l'antenne de 25 mètres de haut. « Un questionnement tout à fait sérieux sur le danger potentiel de ces antennes » En ce début 2009, l'impact des ondes électromagnétiques sur la santé et l'environnement prend une place de plus en plus importante dans l'actualité. Aux décisions de justice récentes s'ajoute la mise en place de discussions entre les différentes parties concernées (opérateurs, citoyens, associations, experts, etc.). Hier, la ville de Paris a ainsi annoncé une conférence de citoyens « Ondes électromagnétiques, santé, société ». De son côté, la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, prépare un Grenelle des antennes. « Il n'existe manifestement pas de consensus sur cette question sensible et délicate de santé publique », a noté le TGI de Carpentras. Dès lors, « il existe un questionnement tout à fait sérieux portant sur le danger potentiel présenté par ce type d'installation, risque qui peut être qualifié de tout à fait envisageable, voire probable », et il existe donc pour les riverains « une crainte légitime d'une atteinte directe à leur santé».